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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 06:52

1. Wayakhel


Il est écrit dans notre Parasha :

« Les princes amenèrent les pierres de Choham, ainsi que les pierres à insérer pour le Efod et le Pectoral. »


Le Choham est une pierre précieuse.

Le Cohen Gadol portait sur sa poitrine, le Pectoral (‘Hoshen) avec le Efod, dans lequel étaient insérées 12 pierres précieuses.

Les matériaux de grandes valeurs étaient d’une grande nécessité dans le Mishkan.

L’or, l’argent, les précieuses étoffes, ainsi que les pierres précieuses.

Mais ce qui était le plus précieux dans le Mishkan, c’était les fameuses pierres du Efod, que portait le Cohen Gadol sur sa poitrine.

C’est justement ce qui éveille l’étonnement.

Pourquoi la Torah mentionne t-elle, en dernière position, la contribution la plus importante pour le Mishkan, à savoir ces fameuses pierres du Efod, que les princes des 12 Tribus d’Israël, ont offerts personnellement ? Au contraire, il aurait été plus logique qu’une contribution aussi importante, occupe la première place dans l’ordre de citations des diverses contributions matérielles offertes au Mishkan ?!

En réalité, cette remarque a déjà été retenue par l’un de nos plus grands commentateurs, l’auteur du OR HA‘HAÏM (Rabbenou ‘Haïm BEN ‘ATAR z.ts.l Israël 18ème siècle).

Il explique cette ambiguïté, au moyen d’un enseignement du Midrash, dans lequel on demande : Comment les Princes des Tribus se sont ils procurés de pierres aussi précieuses, dans le désert, endroit ou rien ne pousse ? Et le Midrash répond grâce à un verset de Mishlé (chap.25) :

« Des nuages et du vent, mais point de pluie ! Tel est l’homme qui fait grand bruit de ses dons illusoires. »


Or, dans ce verset, le terme qui désigne « les nuages », est « NESSIIM », le même terme que l’on utilise pour désigner « les Princes d’Israël ».

Voici donc le sens du verset de notre Parasha.

Les Nessiim (les princes) amenèrent les pierres … Les Nessiim dont il s’agit ici, représentent les nuages protecteurs qui accompagnaient les Bné Israël en permanence.

Ce sont donc ces nuages qui apportèrent – de façon miraculeuse – les pierres précieuses aux portes des tentes des Princes de Tribus, qui les offrirent ensuite au Mishkan.

Selon cette idée, le Saint OR HA’HAÏM poursuit en disant que c’est justement pour le fait de ne pas s’être investis dans l’effort de la Miçwa de contribuer au Mishkan, que leur contribution n’est citée qu’en dernier, parmi les contributions au Mishkan.

Tout ceci, uniquement parce qu’Hashem n’évalue pas le don selon sa taille, mais uniquement selon l’effort investit par le donateur.

Les Princes de Tribus ont quand même bénéficiés d’un miracle considérable, puisqu’il n’est pas donné à chacun que l’on fasse parvenir des pierres précieuses jusqu’à sa porte ! Il est évident qu’ils n’ont bénéficiés d’un tel miracle uniquement grâce à leur grande droiture aux yeux d’Hashem.

Malgré tout, dans le domaine de l’importance des donations pour le Mishkan, une telle contribution - sans effort de la part du donateur – est considérée par Hashem comme la moins importante.

C’est pour cette raison qu’à plusieurs reprises, la Torah a rattaché la générosité à la pensée du cœur, car aux yeux d’Hashem, la générosité est indissociable du cœur. 

Nous savons qu’en général, on est toujours plus attaché à une chose qui nous appartient même si elle est sans prétention particulièreplutôt qu’à une chose d’une plus grande valeur matérielle, mais qui ne nous appartient pas (Rotsé Adam Bekab Shelo, Yoter MiShné Kabim Shel ‘Havero).

Ceci s’explique tout simplement par le fait que la personne a travaillé et qu’elle s’est investit dans ce qui lui appartient.

L’investissement de sa personne, crée un lien sentimental entre l’individu et ce qui lui appartient. Il va en prendre soin, et il lui sera difficile de s’en séparer.

C’est la raison pour laquelle, les Bné Israël qui s’étaient tellement investis pour donner leurs contributions matérielles au Mishkan, attachaient une importance particulière à leurs donations, et c’est ce qui à fait mériter à leurs contributions d’être citées en tout début, avant même celles des Princes de Tribus.

Nous en déduisons une règle fondamentale dans l’accomplissement des Miçwot.

On ne doit pas dire à son ami : « Voici de l’argent, achète pour moi un Loulav. » ou bien « Voici de l’argent, achète pour moi le nécessaire pour Shabbat. »

Au contraire, il faut s’investir nous même dans ces Miçwot, en l’honneur d’Hashem, et c’est justement lorsqu’on accompli la Miçwa par nous même, qu’elle se valorise à nos yeux.

A ce moment là, même Hashem prendra en considération l’effort que cette Miçwa nous a coûtée.

Nous avons constaté cette merveilleuse attitude chez nos maîtres qui se sont toujours investis pour les préparatifs de Shabbat, ainsi que pour l’accomplissement des Miçwot. Cet investissement personnel les couvrait de la bénédiction pour toute la semaine.

Nous conclurons que dans toutes les Miçwot, nous appliquons toujours le principe de MISWA BO YOTER MIBISHLOU’HO = La Miçwa possède une valeur supérieure lorsqu’elle est accomplie par la personne elle-même, plutôt que par son délégué.

 

2. Pekoudé


Que de çaddikim !!!!


"Voici les chiffres de l’édification du Mishkan, le Mishkan du Témoignage, chiffres établis par Moshé…" (Shemot 38-21)


Le Midrash explique que Moshé Rabbenou redoutait les mauvaises langues qui pourraient faire de la diffamation à son égard en prétendant que Moshé Rabbenou aurait détourné une partie des dons matériels offerts par les Béné Israël pour l’édification du Mishkan. C’est pour cette raison qu’il exigea que l’on établisse les chiffres exacts de toutes les quantités des matériaux précieux, offerts par Israël, afin que l’on puisse vérifier que tout avait bien servi à édifier le Mishkan.

Moshé eu raison puisque effectivement, les Bené Israël le soupçonnèrent d’avoir détourné une partie des dons, mais quand Moshé Rabbenbou leur montra les chiffres exacts de tout ce qui avait été offert et qu’il leur fit constater que tout avait été utilisé, les Bené Israël crurent Moshé Rabbenou.


Question:

Le Gaon Rabbi Shelomo de RADOMSK demanda :

Comment les Bené Israël purent-ils soupçonner Moshé Rabenou d’une telle chose ? N’ont-ils pas vu Moshé Rabbenou renoncer à l’or et à l’argent lors de la sortie d’Egypte, quand tout le monde ne pensait qu’à prendre possession des richesses d’Egypte alors que Moshé Rabbenou s’occupait de trouver les ossements de Yossef Ha-çaddik ensevelis dans le Nil et sans lesquels les Béné Israël ne pouvaient pas quitté l’Egypte ?!!


Réponse:

En réalité, tous les Béné Israël avaient tous conscience que chaque don offert pour l’édification du Mishkan doit émané d’un cœur pur et d’une pensé sincère pour l’unique gloire d’Hashem. Le moindre don qui ne provenait pas d’une telle pureté d’esprit, n’avait pas sa place au sein du Mishkan. De ce fait, chacun se dénigrait à ses propres yeux en disant : « Ma contribution matérielle ne méritera certaine pas d’être acceptée dans l’édification du Mishkan ! Comment pourrais-je mériter un tel honneur ?! » Tout le monde allait trouver Moshé Rabbenou en lui demandant quels étaient les dons qui n’avaient pas été acceptés et qui n’avaient donc pas été ajoutés au Mishkan. Ils ne s’apaisèrent que lorsque Moshé Rabbenou leur démontra que tous les dons avaient été acceptés dans le Mishkan, comme une personne qui leur dit : « Vous êtes tous des çaddikim, vous avez tous le mérite que l’on accepte votre don pour l’édification du Mishkan ! »

Le Shabbat qui suit Pourim s’appelle « Shabbat Para ».

Nous sortons un 2ème Sefer Torah dans lequel nous lisons le passage relatif à la loi de la Vache Rousse (Para Adouma).


 

  1.  
  2. « La vache rousse : Le juste milieu » 

Les élèves de Rabbi Israël BAAL SHEM TOV (Russie 18ème siècle, fondateur du courant de pensée de la ‘Hassidout) demandèrent un jour à leur maître :

« De quelle façon pouvons-nous accomplir de notre époque la Mitsva de Para Adouma ? Et quelle morale pour le service d’Hashem pouvons-nous tirer des cendres de la vache, puisque nous n’avons plus ni cendres, ni vache ?! »


Le Rav leur répondit :

« Le mot PARA (vache) fait allusion à la GAAVA (l’orgueil), puisque la racine du mot PARA est la même que celle de PERE OURBE (fructifie-toi et multiplie-toi), car l’orgueil agrandit l’esprit de l’homme. L’orgueil est à la fois positif et négatif. Comme la Para Adouma (la vache rousse) qui purifiait ceux qui étaient impurs, et qui rendait impurs ceux qui était purs. On a toujours enseigné dans le milieux ‘Hassidic de la ville de PSHIS’HA (Europe de l’est) qu’un ‘Hassid doit toujours avoir 2 phrases à l’esprit :

« Je ne suis que poussière et cendre » (phrase dite par Avraham Avinou – Voir Bereshit), et « Le monde n’a été crée que pour moi » (enseignement de nos ‘Ha’hamim) » 

 

 

 

Shabbat Para

 

1.    Les mêmes moyens mais pas les mêmes objectifs

 

Le Shabbat qui précède Rosh ‘Hodesh Nissan s’appelle « Shabbat Para ».

Nous sortons un 2ème Sefer Torah dans lequel nous lisons le passage relatif à la loi de la Vache Rousse (Para Adouma), qui était offerte en sacrifice et entièrement consument sur l’autel, et dont on utilisait les cendres en les mélangeant à l’eau du Temple, et en aspergeant de ce mélange les personnes ou les objets qui avaient contracté l’impureté mortuaire.

Rashi explique dans la Guémara Méguila (29a) que pour être autorisé à réaliser le sacrifice de Péssa’h, il faut impérativement être pur.

Il faut donc mettre en garde Israël avant Rosh ‘Hodesh Nissan, afin que chacun puisse offrir son sacrifice de Péssa’h en état de pureté.

 

Contexte

Hashem ordonne à Moshé et à Aharon le commandement de Para Adouma – La vache rousse.

 

Cette Miçwa consiste à se procurer une vache totalement rousse, sans la moindre imperfection, et qui n’a jamais porté de poids. On procédait à la Shé’hita – l’abatage rituel de cette vache - puis elle était complètement brûlée. Les cendres de la vache étaient mélangées à de l’eau du Beit Ha-Mikdash, et toute personne ou objet ayant été au contact ou en présence d’un mort, étaient aspergés de ce mélange, et retrouvaient leur statut de purs.

 

Ce qui fait du commandement de Para Adouma, une ‘Houka – une loi irrationnelle - c’est que justement, celui qui aspergeait les personnes ou objets afin de les rendre purs, devenait lui-même impur. Il devait lui-même suivre un nouveau processus de purification.

 

« Hashem parla à Moshé et à Aharon en ces termes: "Ceci est la ‘Houka (la loi irrationnelle) de la Torah ; Parles aux Béné Israël et qu’ils prennent pour toi une vache rousse parfaite … » (Bamidbar 19 – 2)

 

Midrash Rabba (19-8) :

Pourquoi tous les sacrifices sont constitués d’animaux males, alors que la vache rousse est une femelle ? Rabbi Eybo dit : C’est comparable à l’enfant d’une servente qui a Sali le palais du roi. Le roi dit : Appelez la mère de cet enfant afin qu’elle vienne réparer les dégâts de son enfant. Ainsi, Hashem demande que l’on offre la vache rousse, afin qu’elle répare la faute du Veau d’Or.

 

Le Rav GOLDVASSER - cité par le livre Yalkout Léka’h Tov - explique qu’il existe un véritable parallèle entre la salissure du veau et le nettoyage de la vache.

En effet, la confection du Veau d’Or résulta de la transformation de la matière (l’or) en être vivant (le veau), par l’intervention du feu.

Alors qu’en parallèle, les cendres de la vache rousse s’obtiennent par un processus contraire : la transformation d’un être vivant (la vache) en matière (les cendres), toujours par l’intervention du feu.

 

Cela signifie que l’on peut tout à fait construire le monde au moyen du feu, mais on peut aussi le détruire par ce même moyen !

 

Il en est de même avec toutes les autres forces et moyens existant dans le monde, qui peuvent être à la fois bénéfique et nuisibles.

Nous ne devons pas faire confiance à la seule compréhension de notre esprit, provenant de notre seule vision des choses !!

La destruction des anciens est en réalité une construction. La construction des jeunes n’est qu’une destruction (Guémara Méguila 31b).

 

Il existe une descente qui aboutit vers une ascension, et une ascension qui n’est en réalité que la pire des chutes !!

 

C’est ce principe que nous apprennent la vache et le veau.

La combustion de la vache - que l’on pourrait interpréter comme une destruction – n’est en réalité que la création de la pureté. Alors que la combustion de l’or qui a engendré le veau – que l’on pourrait interpréter comme une création – n’est en réalité que destruction pour le monde.      

 


Shabbat Shalom

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