Pour un récapitulatif des Hala’hot Bra’hot, consultez la H.Y du :
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Usages et traditions de Tou Bishvat
Question
Quels sont les usages en vigueur pour Tou Bishvat (le 15 Shevat) ?
Reponse
t
Il est interdit de jeûner le jour de Tou Bishvat.
Certains ont l’habitude d’organiser un « Limoud » (un petit programme d’étude en
rapport avec les fruits) le soir de Tou Bishvat. Ce Limoud est composé de passages de la Mishna et du Zohar Hakadosh, qui traitent de chaque fruit.
Le Gaon Rabbi Ya’akov
RAKA’H z.ts.l publia un livre du nom de Peri ‘Eç
Hadar spécialement prévu pour ce Seder.
Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit que ce qui compte c’est de lire ces passages
d’étude en les comprenant, et non en se contentant de les lire sans aucune compréhension. Il faut particulièrement étudier ce jour là, les Hala’hot
relatives au divers prélèvements que l’on doit effectuer sur les fruits, selon la Hala’ha, comme le Ma’asser pour des fruits importés d’Israël, ou bien des fruits
‘Orla pour des arbres qui n’ont pas atteints la 4ème année depuis leur plantation.
Mais le plus important, c’est d’étudier des choses que l’on comprend, et non pas d’effectuer une lecture superficielle, car lire sans comprendre ne s’appelle pas étudier.
Il n’y a que la lecture du Zohar Hakadosh qui est considérée comme une étude même en
absence de compréhension, car chacun est conscient qu’il ne peut réellement comprendre
son véritable contenu.
Nous avons la tradition de consommer toutes sortes de fruits le soir de Tou Bishvat, afin de
montrer que ce jour est le Rosh Hashana des arbres, en récitant la Bra’ha propre à chaque fruit. Cette belle tradition est mentionnée dans les enseignements
de plusieurs Kabbalistes.
Il est bon de rappeler que lorsque nous disons que Tou Bishvat est le
Rosh Hashana – le Nouvel An des arbres, il ne s’agit pas du jour où les arbres ou les fruits sont jugés, mais uniquement une date du calendrier juif à laquelle nous nous réfférons pour fixer les Hala’hot relatives aux divers prélèvements sur les
fruits (voir plus haut). Le véritable « Rosh Hashana » ou jour du jugement
des fruits, c’est le jour de Shavou’ot, comme le stipule la Mishna dans Rosh Hashana (chap.1 Mishna 2) :
« A Shavou’ot, nous sommes jugés pour les fruits… »
Les fruits susceptibles de contenir des vers
doivent être ouverts et vérifiés minutieusement avant de réciter la
Bra’ha.
Il faut être très
vigilant sur la vérification des fruits susceptibles de contenir de vers, car la consommation
du moindre ver représente une faute gravissime selon la Torah, puisque la Gmara dans Pessa’him
(24a) nous enseigne que l’on transgresse 5 interdits de la Torah par ver
consommé. Qui plus est, la consommation de vers (même par inadvertance) provoque
une souillure de l’âme et l’intrusion de l’impureté dans le cœur de l’homme, qui entraînera un éloignement de la pratique des
Miçwot.
Le très célèbre auteur du Peri ‘Hadash (Rabbi ‘Hizkiyahou DA SILVA z.ts.l faisait remarquer de son temps que la plupart des orateurs ne développent dans
leurs enseignements, que des sujets allégoriques, ou éthiques à partir d’interprétations du texte de la Torah, mais ne guident pas le peuple sur la vigilance qu’il faut avoir envers la consommation de vers, dont la gravité est très importante, et dont
les Hala’hot sont très complèxes.
N.D.T On peut malheureusement remarquer que les choses n’ont pas beaucoup évoluées
entre le 17ème siècle de l’auteur du Peri ‘Hadash et notre 21ème siècle !
En effet, il est déplorable de constater que l’on tient des discours de plus d’une
heure à disserter sur des sujets de Moussar (ce que l’on appelle la « pensée juive ») devant une assistance composée très souvent de gens qui considèrent être pratiquants, mais qui ne sont pas
conscients du nombres d’infractions à la Hala’ha, qu’ils commettent dans différents domaines de la vie courante, simplement par manque de connaissance de cette Hala’ha ! Avant de se gargariser de
belles phrases (qui ne veulent souvent rien dire !), ou de se s’auto satisfaire d’argumentation ou de contre argumentation sur « la couleur du manteau de Moshé Rabbenou ou sur la longueur de son
bâton », guidons plutôt le peuple vers ses droits et ses devoirs !! Enseignons lui la Hala’ha, comment faire Birkat Hamazon ; comment réciter les Bra’hot alimentaires ; comment observer
correctement Shabbat ; comment observer correctement les lois de la Kasherout ou les lois de pureté familiale ; comment mettre les Tefilin…. Arrêtons de sous estimer des gens qui ne demandent
qu’à apprendre !! Ou bien serai ce une lacune de la part des enseignants ?!
Il faut particulièrement faire attention aux vers qui se trouvent dans les fruits
secs que l’on trouve à cette période de Tou Bishvat, comme les figues ou les dattes.
Nous savons parfaitement que ces fruits secs sont fortement
susceptibles de contenir des vers, et que leur vérification est assez difficile à réaliser.
Il y eu même des ‘Ha’hamim comme le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I z.ts.l entre autres, qui décrétèrent l’interdiction de la consommation de ces fruits, à cause de la complexité de leur
vérification.
Similairement, plusieurs ‘Ha’hamim de la ville de ‘Haleb (Alep – Syrie) décrétèrent
l’interdiction de consommer une spécialité locale : les feuilles de vignes farcies au riz, à cause la forte présence de vers dans les feuilles de vigne.
Par conséquent, il est recommander de redoubler de vigilance sur ce point, chacun
selon ses possibilités et selon la présomption de présence de vers dans les fruits.
« Celui qui met en garde ainsi que celui qui sait être vigilant, résidera dans une
paix aussi fluide que la coulée d’un fleuve » (Langage emprunté à Mishlé).
Si l’on consomme un nouveau fruit (c'est-à-dire que l’on n’a pas encore consommé durant
cette saison), on doit réciter également la Bra’ha de Shehe’heyanou sur ce fruit.
Selon l’usage des Sefaradim, on récite d’abord la Bra’ha propre au fruit,
et ensuite la Bra’ha de Shehe’heyanou, selon le principe de Tadir Wesheeno Tadir, Tadir Kodem (Lorsque se présentent simultanément 2 Miçwot,
l’une plus fréquente que l’autre, la priorité est à la plus fréquente), puisqu’il est plus fréquent de réciter la Bra’ha du fruit que la Bra’ha de Shehe’heyanou.
S’il y a plusieurs fruits nouveaux, on récite une seule
Bra’ha de Shehe’heyanou pour tous les fruits nouveaux, à condition qu’ils soient tous présents
lors de la Bra’ha de Shehe’heyanou.
Shéhéh'eyanou
Sur un nouveau fruit, c'est-à-dire un fruit que l'on n'a pas consommé depuis la saison dernière on doit réciter la Bérah'a de « Shéhéh'eyanou Wékyémanou Wéhigui'anou Lazémann Hazé
». On doit débord réciter la Bérah'a sur le fruit lui-même avant celle de Shéhéh'eyanou, car celle-ci est moins fréquente que la Bérah'a du fruit comme nous avons déjà mentionné
cette règle à mainte reprise que l'on doit d'abord réciter la Bérah'a la plus fréquente. Si l'on a 2 genres de fruit nouveau une seule Bérah'a de Shéhéh'eyanou suffit, cependant s'il l'un d'eux n'était pas devant lui au moment de la Bérah'a, il faudra à
nouveau la réciter avant de manger l'autre fruit.
Conclusion:
Le jour du 15 Shevat (cette année,
Vendredi soir 25.01.13 et toute la journée de samedi 26.01.13), on ne dit pas les Ta’hanounim (supplications journalières dans les offices du matin et de l’après midi). Nous avons
la tradition de consommer toutes sortes de fruits. Les fruits susceptibles de contenir des vers, doivent être vérifiés de façon très méticuleuse avant de réciter la Bra’ha sir le
fruit.
Il est conseillé d’organiser la consommation des fruits, accompagnée d’un « Seder » dans lequel
on citera des passages de la Mishna et du Zohar Hakadosh, en rapport avec chaque fruit. Un livre du nom de Peri ‘Eç Hadar fut publié à cet effet. Il faut citer ces passages en les
comprenant.