Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 20:02

Question d’un Ba’al Téchouva (d’une personne revenue à la Torah) :
 
Je suis un Ba’al Téchouva. Il m’arrive de passer le Chabbat chez mes parents, des gens bien qui ne sont pas opposés à mon retour à la Torah. Ils se soucient que toute la nourriture soit Cachère et préparée dans de la vaisselle indépendante pour moi. Cependant, je désire savoir : lorsque mon père me sert du vin pendant Chabbat, que puis-je faire pour éviter l’interdiction de « Yaïn Nésseh’ » ?
 
Réponse :
 
Il est vrai qu’une personne qui profane Chabbat en public, interdit le vin par le touché, comme un non-juif.  Ceci, malgré le fait qu’il est juif et qu’il préserve sa sainteté de juif, comme nous l’avons expliqué dans la précédente Halah’a.
A présent, dans le cas d’un fils qui passe Chabbat chez ses parents (selon les exigences de la Halah’a), dont le père désire servir du vin à son fils pour le Kiddouch, si le fils refuse, cela pourrait représenter une grave atteinte au respect dû à son père. Que peut faire le fils pour ne pas fauter ?
 
Un vin cuit,  c'est-à-dire, un vin que l’on a fait bouillir, n’est pas interdit par le touché d’un non-juif.
Nos maîtres les Richonim (décisionnaires médiévaux) expliquent que le vin cuit, c'est-à-dire, un vin que l’on a fait bouillir sur du feu jusqu’à ébullition, n’existait pas du temps du décret de nos maîtres sur le vin des non-juifs, et de ce fait, il n’a pas été inclus dans le décret. Telle est l’explication du Roch. (Il y a d’autres explications sur ce point, mais nous ne pouvons pas nous y étendre davantage).
Mais il est clair selon la Halah’a qu’un vin cuit ne devient pas interdit par le touché d’un non-juif, comme le tranche MARAN dans le Choulh’an ‘Arouh’ (Yoré Dé’a chap.123). Tout ceci, lorsque le non-juif touche le vin après sa cuisson, comme nous l’avons expliqué au sujet du Brandy, mais s’il touche le vin avant qu’il ne cuise, même s’il cuit ensuite, le vin reste dans son interdiction.
 
Les décisionnaires débattent au sujet d’un vin « pasteurisé », que l’on ne fait pas véritablement bouillir. Est-ce que son statut est le même que celui d’un vin cuit ou pas ?
En effet, on peut considérer que seul le vin qui atteint le degré de véritable ébullition est considéré comme cuit, mais s’il s’agit d’un vin que l’on ne fait pas réellement bouillir, que l’on pasteurise simplement, n’est pas considéré comme vin cuit. Telle est l’opinion du Gaon Rabbi Chélomo Zalman OYERBAH’ zatsal selon qui, seul un vin dont l’aspect a changé en conséquence à la cuisson, est considéré comme un vin cuit, qui ne devient pas interdit par le touché du non-juif. Mais un vin que l’on a seulement pasteurisé, et dont l’aspect n’a pas changé, n’est pas considéré comme un vin cuit, car même le non-juif ignore que le vin est cuit, et par conséquent, il ne faut pas se fier à la pasteurisation pour  l’autoriser (après le touché du non-juif) car le Roch écrit que ce vin n’existait pas du temps de nos maîtres, et c’est pourquoi ils ne l’ont pas inclus dans leur décret, mais de notre époque où ce vin est très répandu, il ne faut plus se fier à cette raison. Telle est également l’opinion du Gaon Rabbi Yossef Chalom ELIYACHIV Chlita.
 
Notre maître le Rav Chlita a lui aussi traité longuement ce problème, et il écrit que puisque nos maîtres n’ont pas décrété sur ce vin, nous ne sommes pas habilités à innover des décrets de notre propre initiative pour l’interdire. Et même si ce vin est très répandu de notre époque, malgré tout, puisqu’il n’existait pas du temps de nos maîtres, et pour cette raison ils n’ont pas décrété sur ce vin, il ne peut plus devenir interdit, car nous n’avons pas l’habilitation pour innover des décrets, comme le faisaient nos maîtres du temps du Talmud. Le Rav Chlita s’étend encore longuement sur le sujet.
Du point de vue de la Halah’a, dès qu’on a pasteurisé correctement le vin, c'est-à-dire, en le chauffant à température de 80°, le vin ne peut plus être interdit par touché du non-juif, même s’il s’agit d’un chrétien (sauf s’il le verse en l’honneur d’une idolâtrie, car dans ce cas, il est certain qu’il est interdit de le boire).
 
À présent, concernant notre question, il est certain que l’on peut permettre au fils d’acheter du vin pasteurisé pour le Chabbat qu’il passe chez ses parents, comme du jus de raisins par exemple, et il n’y a plus de crainte dans le fait que son père qui profane Chabbat lui serve le verre, et ainsi la paix et la vérité seront aimées.
(Lorsque notre maître le Rav Chlita occupait le poste de Grand Rabbin d’Israël, il instaura dans les vignobles de la ville de Richon Lé-Tsion que l’on pasteurise le vin en le menant à la température de 80°. Dans ce cas, le vin est considéré comme cuit. C’est ainsi que l’on agit selon ses instructions dans les vignobles de Jérusalem où l’on pasteurise le vin jusqu’à 86°).
 
En conclusion :
 
Un vin pasteurisé n’est pas interdit par le touché du non-juif. À fortiori par le touché d’un juif qui profane Chabbat. De même, si un juif qui profane Chabbat sert un verre de ce vin, le vin n’est absolument pas interdit à la consommation, et il est également permis de l’utiliser pour le Kiddouch.

Partager cet article
Repost0
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 19:58
Le devoir de réprimande entre un homme et son prochain, et lorsqu’une personne bavarde pendant la prière.


Dans la précédente Halah’a, nous avons expliqué le principe du devoir de réprimande, comme il est dit dans la Torah : « Tu feras la réprimande à ton prochain, et tu ne porteras pas sur lui la faute ».
A partir de là, nous apprenons le devoir de faire la remarque à son prochain lorsqu’on constate qu’il ne se comporte pas correctement.
 
Ce n’est pas seulement lorsqu’on voit son prochain fauter envers Hachem que l’on a le devoir de lui faire la remontrance, mais également lorsqu’on s’aperçoit qu’il ne se comporte pas correctement vis-à-vis d’une autre personne. Il est certain que l’on doit lui faire la remontrance même dans ce cas, afin qu’il ne poursuive pas dans cette attitude. (Et comme nous l’avons expliqué dans la précédente Halah’a, ceci n’est valable que lorsque la remontrance sera bénéfique, et non lorsque la remontrance ne fera qu’augmenter la discorde).
De plus, même lorsqu’on voit son prochain se comporter d’une manière incorrecte vis-à-vis de nous même, il ne faut pas garder les choses dans le cœur et entretenir une haine envers son prochain, mais plutôt aller le trouver et parler à son cœur. Comme l’écrit le RAMBAM dans les règles relatives aux tempéraments :
« Lorsqu’une personne faute envers une autre personne, l’offensé ne doit pas garder la haine en silence comme il est dit aux sujets des impies : « Avchalom n’adressa plus la parole à Amnon, ni en bien ni en mal, car Avchalom haïssait Amnon », mais au contraire, il est un devoir d’aller lui faire savoir, et lui dire : « Pourquoi as-tu agis ainsi envers moi ? Pourquoi as-tu fauté envers moi sur telle ou telle chose ? » Comme il est dit ; « Tu feras la réprimande à ton prochain ». Si l’autre vient en demandant pardon, il faut lui pardonner, sans montrer de la cruauté, comme il est dit : « Avraham pria Hachem » (Pour qu’il guérisse les servantes du roi Avimeleh’, bien que celui-ci avait enlevé Sarah à Avraham) ». Fin de citation.
 
Lorsqu’on a dit qu’il est interdit d’haïr son prochain dans son cœur et qu’il faut au contraire aller l’informer qu’il a mal agit envers nous même, il est certain que ceci n’est valable que lorsqu’on a la certitude que l’autre va regretter ses actes, et que la réprimande ne fera qu’augmenter la paix entre eux. Mais si on a affaire à une personne qui n’est pas très intelligente, et avec qui on n’est pas spécialement disposé à entamé un dialogue, on n’est pas tenu dans un tel cas de lui faire la réprimande, et par simple mesure de piété, il faut lui pardonner son comportement afin qu’il n’y a pas de haine entre eux.
 
Lorsque l’on a précisé qu’il n’y a aucune différence entre une faute commise par une personne envers son prochain ou envers Hachem, et que dans le deux cas il est un devoir de lui faire la réprimande, il existe malgré tout une petite différence :
Lorsqu’il s’agit d’une faute commise envers son prochain, on a le devoir de lui faire la réprimande 2 à 3 fois, en lui parlant avec tact et diplomatie. Mais si malgré nos efforts, l’autre n’accepte pas nos propos et continue dans son attitude désagréable, on n’a plus d’obligation de lui faire la réprimande, car s’il refuse d’entendre la voix de ceux qui le réprimandent, la Mitsva de réprimande n’existe plus pour lui.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’une faute commise envers Hachem, l’obligation de réprimande n’a pas de limite. Si l’on voit que la personne s’obstine dans son attitude rebelle envers Hachem, il faut lui faire honte en public, et l’on doit divulguer ses actes, afin qu’il les cesse pour toujours.
 
Cependant, il est certain qu’une telle décision ne peut être prise par tout le monde, car il existe des situations pour lesquelles le fait de divulguer les actes de l’autre n’apportera aucune amélioration de son attitude, et de plus, il y a de nombreux détails sur l’autorisation de divulguer les fautes d’une personne. Par conséquent, il faut consulter un Talmid H’ah’am (une autorité rabbinique) qui décidera s’il est bénéfique ou non de divulguer les actes de qui que ce soit.
 
Lorsqu’une personne bavarde constamment à la synagogue, pendant la prière et la lecture de la Torah, en dérangeant ainsi les autres fidèles et en profanant ainsi le respect de la synagogue, il faut d’abord lui en faire la remarque en privé, en lui demandant de cesser ses bavardages pendant la prière. Si cela n’est pas suffisant, il est donc permis de lui faire la remarque en public (en le faisant traire en lui disant « Chut ! »), sans arrêt jusqu’à ce qu’il cesse ses mauvaises actions.
 
Si l’assemblée voit quelqu’un faire la réprimande à plusieurs reprises à un fidèle qui bavarde pendant la prière, elle se doit de lui prêter main forte en lui faisant la réprimande, afin que celui qui a réprimandé ne soit pas seul dans cette initiative et que l’autre en arriverait à le haïr parce qu’il lui fait constamment des réprimandes.
Dans un tel cas, il serait souhaitable que chacun lui fasse la réprimande à tour de role, jusqu’à ce que la synagogue retrouve son prestige.
MARAN tranche dans le Choulh’an ‘Arouh’ (Orah’ H’aïm chap.124) :
On ne doit pas bavarder lorsque l’officiant répète la ‘Amida. Si une personne bavarde, sa faute sera trop lourde à porter, et il faut lui en faire la remarque.
Voici les propos du Eliyah Rabbah au nom du Kol Bo :
« Malheur au gens qui bavardent à la synagogue pendant la prière, car nous avons constaté plusieurs synagogues détruites par faute de bavardages.
 
Le Saint Rabbi Israël ABOUH’ATSIRA (Baba Sali) z.ts.l disait que plusieurs communautés des pays d’orient ont été épargnées des griffes des nazis par le mérite du fait qu’ils préservaient le respect de la synagogue.

Partager cet article
Repost0
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 19:57
« Tu feras la réprimande à ton prochain »


Lorsqu'un juif constate que son prochain commet une transgression, il a le devoir selon le Din, de lui faire la réprimande et la remarque sur ses actes.
Cependant, il faut veiller à dire les choses sous une forme acceptable pour l'autre, car sinon, on perd tout l'intérêt de la réprimande.
En effet, la Torah ordonne : « Tu feras la réprimande à ton prochain, et tu ne porteras pas sur lui la faute ». Cela signifie que l'on doit faire la réprimande à son prochain lorsqu'on sait qu'il transgresse un interdit de la Torah.
Ce devoir a pour raison principale le fait d'écarter le pêcheur de sa faute, et l'entrainer vers le repentir sur ses actes. C'est pourquoi, lorsqu'on voit son prochain se montrer négligeant sur un point obligatoire, par exemple le fait d'ouvrir les yeux pendant la 'Amida (il est interdit d'ouvrir les yeux lorsqu'on dit la 'Amida, sauf pour regarder le Siddour), il ne faut pa s venir le trouver subitement et le réprimander violement sur ses actes. Il faut venir le trouver un peu après et lui dire « naïvement » : « C'est incroyable ! (faire comme ci on découvre nous même la chose) Regarde ce que je viens de découvrir dans les propos des décisionnaires ! Qu'il est interdit d'ouvrir les yeux pendant la 'Amida ! Regarde toi-même. »
De cette façon, on peut espérer que l'autre va retenir la leçon et accepter les propos de celui qui réprimande, puisqu'il ne lui a montré aucune animosité, et ne lui a au contraire exprimé que de l'intérêt.

Il est dit dans le livre de Michlé (chap.9) : « Ne fait pas réprimande au moqueur car il te haïrait, réprimande plutôt le sage et il t'aimera. »
Cela signifie que lorsqu'il s'agit d'une personne qui ne fait que se moquer de la Torah, il n'y a absolument aucune raison de lui faire la réprimande, car cette réprimande dégraderait davantage son état, puisqu'il trouverait une occasion de plus pour m édire sur celui qui le réprimande, ainsi que sur ses propos.
Par contre, lorsqu'on réprimande un homme intelligent, cet homme va comprendre immédiatement que l'autre ne lui veut aucun mal, et ne désire au contraire que son bien. Il acceptera donc ses propos avec enthousiasme.

Le Tana Dévé Eliyahou explique que lorsque la Torah a ordonné « Tu feras la réprimande à ton prochain », cela vient exclure celui qui n'est pas considéré véritablement comme « ton prochain ». Quelle catégorie d'individus cela vient il exclure ? Les moqueurs, les sots et les impies, pour lesquels il n'y a pas de devoir de les réprimander. Comme il est dit également : « Ne parle pas aux oreilles du sots », car le sot, de part sa sottise, est aussi très têtu, et n'est pas disposé à accepter la vérité de la bouche de celui qui la dit, puisqu'il manque totalement d'ouverture pour écouter son prochain. Le sot n'ouvre pas les yeux pour savoir si son prochain a raison.
De nombreux déci sionnaires écrivent explicitement que s'il s'agit d'un juif véritablement Racha' (impie), qui marche volontairement dans le mauvais chemin et de façon provocatrice, il n'y a absolument pas à lui faire de remontrance, car il n'est pas considéré comme « ton prochain ». C'est ainsi que tranchent le Michna Béroura (début du chap.608) et d'autres. (voir aussi Yabiya' Omer tome 2 sect. Orah' H'aïm chap.15).

Nous apprenons de là qu'il n'y aucune raison de crier à l'encontre des personnes qui profanent Chabbat en public, en se déplaçant en voiture pendant Chabbat, car le fait de crier « Chabbat ! Chabbat ! » à leur encontre, ne constitue absolument pas la Mitsva de réprimande, aussi bien parce qu'il ne comprennent pas les propos de celui qui crie, aussi bien à cause du fait que ces gens ont été éduqués dans un chemin qui n'st pas le bon, et de ce fait, ils n'ont pas pris conscience de la gravité de la profanation du Chabbat.
A fortiori s'il s'agit de gens biens, mais qui hélas s'obstinent à profaner le Chabbat en se déplaçant en voiture pendant Chabbat, il est certain qu'il n'y a pas de devoir de les réprimander, comme nous l'avons expliqué.

Cependant, il existe des manières pour protester contre eux, comme nous l'expliquerons dans la suite.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 15:06

book avot

Avant lecture de chaque chapitre, le passage suivant est récité (Michna, Sanhédrin 10:1) :

Tout Israël a part au monde à venir, comme il est dit : « Et Ton peuple, tous des justes [justifiés], héritera pour toujours du pays, surgeon de Ma plantation, œuvre de Mes mains, pour la glorification » (Isaïe 60,21) (Sanhédrin 10:1)

 

Chapitre I

 

1. Moïse a reçu la Tora du Sinaï et l'a transmise à Josué. Josué l'a transmise aux Anciens, et les Anciens aux Prophètes ; ceux ci l'ont transmise à leur tour aux hommes de la grande Assemblée. Ces derniers ont enseigné trois principes : « Soyez pondérés dans le jugement, formez de nombreux disciples et érigez un rempart autour de la Tora. »

2. Chimôn le juste, un des derniers membres de la Grande Assemblée, disait : « Le monde repose sur trois piliers : la Tora, le culte et la charité. »

3. Antigone de Sokho, disciple de Chimôn le juste, disait : « Ne soyez pas comme des serviteurs qui servent leur maître afin de recevoir un salaire ; soyez plutôt comme des serviteurs qui servent leur maître sans en attendre de rémunération, et que plutôt la crainte de Dieu soit sur vous. »

4. Yossé, fils de Yoêzèr de Tsréda, et Yossé, fils de Yohanan de Jérusalem, furent les disciples des précédents. Yossé, fils de Yoêzèr de Tsréda, disait : « Que ta maison soit un lieu de réunion pour les Sages ; attache-toi à la poussière de leurs pieds, et bois leurs paroles avec grande soif. »

5. Yossé, fils de Yohanan, de Jérusalem, disait : « Que ta maison soit largement ouverte et que les pauvres y soient accueillis comme les membres de ta propre maisonnée. Ne multiplie pas les conversations avec la femme. On voulait dire « avec ta femme » ; à plus forte raison, avec la femme de ton prochain. Les Sages en ont dit : Qui converse trop avec une femme attire son propre malheur, néglige les paroles de la Tora et finit par hériter la géhenne. »

6. Yehochouâ, fils de Prahia, et Nitaï d'Arbel furent les disciples des précédents. Yehochouâ, fils de Prahia disait : « Fais-toi un maître, acquiers toi un compagnon d'étude et juge tout homme sous un jour favorable. »

7. Nitaï d'Arbel disait : « Éloigne toi d'un voisin malveillant, ne te ligue pas avec celui qui fomente le mal, et ne désespère pas de l'adversité. »

8. Yehouda, fils de Tabbaï, et Chimôn, fils de Chatah, furent les disciples de ces derniers. Yehouda, fils de Tabbaï, disait : « Ne te fais pas à la fois juge et partie. Aussi longtemps que les parties (adverses) sont devant toi, considère les toutes les deux comme présumées coupables, mais dès qu'elles se retirent, regarde les comme relaxées puisque aussi bien, elles se seront soumises à ton jugement. »

9. Chimôn, fils de Chatah, disait : « Interroge longuement les témoins, et pèse prudemment tes propos, afin qu'ils n'en déduisent point comment falsifier la vérité. »

10. Chemaya et Avtalion furent leurs disciples. Chemaya disait : « Aime le labeur, hais le pouvoir et ne cherche pas à te faire remarquer auprès de ses détenteurs. »

11. Avtalion disait : « Sages, mesurez vos paroles ; car vous pourriez être condamnés à l'exil et expulsés dans un endroit où les eaux sont souillées ; les disciples qui vous suivent pourraient alors en boire et mourir, et le Nom céleste (divin) s'en trouverait profané. »

12. Hillel et Chamaï furent leurs disciples. Hillel disait : « Compte parmi les disciples d'Aaron : aime la paix et recherche-la sans cesse, aime les personnes et rapproche-les de la Tora. »

13. Hillel disait aussi : « Celui qui veut se faire un nom en perd sa renommée. Celui qui n'ajoute plus rien est à son terme. Celui qui ne cherche pas à s'instruire est passible de mort. Celui qui instrumentalise la couronne de la Tora en périra. »

14. Hillel disait encore : « Si je ne suis pour moi, qui le sera ? Mais quand je suis pour moi, que suis-je ? Et si ce n'est maintenant, quand le ferais je ? »

15. Chamaï disait : « Fais de l'étude de la Tora une occupation fixe. Parle peu et agis beaucoup ; accueille toute personne en lui faisant bonne figure. »

16. Rabban Gamliel disait : « Fais-toi un maître, défais-toi du doute et ne prélève pas la dîme avec approximation. »

17. Chimôn, son fils, disait : « Toute ma vie, j'ai grandi parmi les Sages, et n'ai rien trouvé de meilleur (baume) pour le corps que le silence. Ce n'est pas le commentaire qui est l'essentiel mais les actes. Celui qui parle beaucoup provoque le péché. »

18. Rabbi Chimôn, fils de Gamliel, disait : « par trois choses le monde subsiste : le jugement, la vérité et la concorde, ainsi qu'il est dit : ‘‘C'est avec vérité, justice et paix que vous jugerez à vos portes'' (Zacharie 8,16). »

 

Chapitre II

 

1. Rabbi disait : « Quel est donc le droit chemin que l'homme doit se choisir ? Toute ligne de conduite qu'il considèrera comme honorable tant pour celui qui l'applique que pour les autres hommes. Applique toi à observer les préceptes les plus aisés autant que les plus rudes, car tu ne peux préjuger de l'apport attaché à l'accomplissement de chacun d'eux. Mesure la perte que peut provoquer l'accomplissement d'un précepte devant son profit, comme le profit d'une faute devant la perte qu'elle entraîne. Observe ces trois choses, et tu ne tomberas pas dans la transgression : sache ce qu'il y a au dessus de toi, un œil voit et une oreille entend, et toutes tes actions sont inscrites dans un livre. »

2. Rabban Gamliel, fils de Rabbi Yehouda ha Nassi, disait : « Il est beau d'allier étude de la Tora et œuvre de civisme, car le labeur des deux révoque la perversion. Toute consécration à l'étude religieuse qui n'est pas accompagnée d'un travail est stérile et conduit au péché. Ceux qui œuvrent en faveur de la collectivité et travaillent avec ses responsables pour la gloire du Nom céleste (divin, et non pour des considérations bassement intéressées) seront soutenus dans leur tâche par le mérite de leurs ancêtres, et le souvenir de leur équité perdurera à jamais. Quant à vous, grande serait votre récompense comme si vous aviez vous-mêmes agi. »

3. Il disait aussi : « Soyez sur vos gardes dans vos relations avec les hommes du pouvoir, car ils ne se rendent accessibles que lorsque leur intérêt le leur commande : tant qu'ils ont besoin de vous, ils se prétendent de vos amis ; mais dès lors que vous êtes dans le pétrin, ils vous refusent tout appui. »

4. Le même disait encore : « Accomplis Sa volonté [celle de Dieu] comme si elle était la tienne, afin qu'Il considère ta volonté comme la Sienne. Suspends ton désir pour le Sien, afin qu'Il suspende celui des autres pour le tien. »

5. Hillel disait : « Ne te sépare pas de la communauté. Ne te fie pas à ta vertu jusqu'au jour de ta mort. Ne juge pas ton prochain tant que tu ne t'es pas trouvé à sa place. Ne profère pas quelque chose d'inaudible dans l'espoir d'être entendu plus tard. Ne dis pas : ‘‘Quand j'en aurai le loisir, j'étudierai.'' Peut être n'en auras tu plus le loisir. »

6. Il disait aussi : « Le sot ne craint pas la faute, et l'ignorant ne peut être pieux. L'élève timide n'apprend pas bien et le maître irascible n'enseigne pas bien. Ce n'est pas en se chargeant d'une nombreuse marchandise que l'on devient sage. Là où il n'y a pas d'hommes, efforce toi d'en être un. »

7. Hillel aussi, voyant un jour un crâne flotter sur l'eau, s'adressa à lui : « Parce que tu as noyé, tu as été noyé ; et qui t'a noyé sera noyé à son tour. »

8. Il disait aussi : « Multiplier la chair, c'est augmenter les vers ; multiplier la fortune, c'est augmenter les soucis ; plus on a de femmes, plus on récolte la sorcellerie ; plus on a de servantes, plus s'accroît la débauche ; plus on a de serviteurs, plus surviennent les vols. Mais augmenter ses connaissances religieuses, c'est faire abonder la vie ; se consacrer davantage à l'étude augmente la sagesse. Prendre souvent conseil développe le discernement ; faire beaucoup d'actes de charité, c'est propager la concorde. Celui qui acquiert une bonne réputation se procure un bien-être [ici-bas] ; mais celui qui acquiert la connaissance de la Tora se procure la vie éternelle. »

9. Rabbi Yohanan, fils de Zaccaï, a été le disciple de Hillel et de Chamaï ; il disait : « Si tu t'es beaucoup appliqué à l'étude de la Tora, n'en tire aucune gloire car c'est pour cela-même que tu as été créé. »

10. Rabbi Yohanan, fils de Zaccaï, avait cinq disciples, savoir : Rabbi Eliêzer fils d'Hyrcan ; Rabbi Yehochouâ fils de Hanania ; Rabbi Yossé le Cohen (prêtre) ; Rabbi Chimôn fils de Netan'el, et Rabbi Elâzar fils d'Arakh.

11. Voici comment il faisait leur éloge : « Eliêzer fils d'Hyrcan, est une citerne bien cimentée qui ne perd pas une goutte ; Yehochouâ fils de Hanania : heureuse celle qui lui a donné le jour ; Yossé le Cohen est un homme pieux ; Chimôn fils de Netan'el craint le péché ; mais Elâzar fils d'Arakh est comme une source jaillissante. »

12. Il disait aussi : « Si tous les sages d'Israël se trouvaient sur un des plateaux d'une balance et Eliêzer, fils d'Hyrcan, sur l'autre, il les ferait tous pencher de son côté. » Abba Chaoul rapporte de lui [R. Yohanan, fils de Zaccaï] cette parole : « Si tous les sages d'Israël, y compris même Eliêzer fils d'Hyrcan, se trouvaient sur un plateau de la balance et qu'Elâzar fils d'Arakh, se trouvait sur l'autre, il les ferait tous pencher de son côté. »

13. [Un jour, Rabbi Yohanan] dit à ses disciples : « Sortez et allez vous enquérir du droit chemin auquel l'homme doit s'attacher. » Rabbi Eliêzer en conclut : « avoir un œil (regard) bienveillant. » Rabbi Yehochouâ : « se faire un bon compagnon. » Rabbi Yossé : « se faire un bon voisin. » Rabbi Chimôn : « prévoir ce qui adviendra. » Rabbi Élâzar : « avoir bon cœur. » « Je préfère l'opinion d'Elâzar fils d'Arakh, répliqua le maître, car les vôtres sont contenues dans la sienne. »

14. Il disait : « (À présent,) sortez et allez vous enquérir du mauvais chemin duquel l'homme doit se détourner. » Rabbi Eliêzer répondit : « avoir un œil (regard) malveillant. » Rabbi Yehochouâ : « se faire un mauvais compagnon. » Rabbi Yossé : « se faire un mauvais voisin. » Rabbi Chimôn : « emprunter et ne pas rembourser, car emprunter à l'homme, c'est emprunter à Dieu, ainsi qu'il est écrit : ‘‘L'inique emprunte et ne paye pas, mais le juste est gratifiant et donne avec générosité'' » (Psaumes 37,21). Rabbi Elâzar dit : « avoir un mauvais cœur. » « Je préfère l'opinion d'Elâzar fils d'Arakh, répliqua le maître, car les vôtres sont contenues dans la sienne. »

15. Ces disciples ont chacun émis trois maximes. Rabbi Eliêzer disait : « Que la dignité de ton prochain te soit aussi chère que la tienne, et ne sois pas prompt à te mettre en colère. Fais pénitence un jour avant ta mort. Chauffe toi au feu des Sages, mais prends garde à leurs braises, tu pourrais t'y brûler, car leur morsure est comme celle du chacal, leur piqûre comme celle du scorpion, leur sifflement comme celui de la vipère, et toutes leurs paroles sont comme des charbons ardents. »

16. Rabbi Yehochouâ disait : « La convoitise, la concupiscence et la misanthropie retirent l'homme hors du monde. »

17. Rabbi Yossé disait : « Que les biens de ton prochain te soient aussi précieux que les tiens. Développe l'aptitude à étudier la Tora, car tu ne l'acquerras pas par (simple) héritage. Que touts tes actes aient pour finalité la renommée céleste (divine, et non des considérations bassement intéressées). »

18. Rabbi Chimôn disait : « Sois attentif lors de la récitation du Chemâ et de la âmida (prière) ; et lorsque tu pries, ne fais pas de ta prière une litanie, mais une sincère supplication adressée au Lieu (Dieu), béni soit-Il, de qui il est dit : ‘‘Car Il est clément et miséricor¬dieux, lent à la colère, plein de grâce et prêt à revenir sur Sa fureur'' » (Joël 2,13). Et : « Ne te tiens pas pour méchant, à tes propres yeux. »

19. Rabbi Elâzar disait : « Étudie assidûment la Tora, et sache quoi répondre à ‘‘l'épicurien'' (au mécréant). Considère devant qui tu peines et qui est le maître qui te rémunérera selon tes actes. »

20. Rabbi Tarfon disait : « La journée est courte et la tâche est immense mais les ouvriers sont indolents. Or le salaire est compté tandis que le maître de maison presse. »

21. Le même disait : « Il ne t'incombe pas d'achever l'ouvrage mais tu n'es pas libre (pour autant) de t'y soustraire ; si tu as beaucoup étudié la Tora, tu bénéficieras d'un grand salaire, car Ton maître d'ouvrage est indéfectible sur la rétribution de ton action ; toutefois sache que le salaire des justes ne sera versé que dans l'avenir. »

 

Chapitre III

 

1. Akavia, fils de Mahalalel, disait : « Observe ces trois choses, et tu ne tomberas pas dans la transgression : sache d'où tu viens, où tu vas, et devant qui tu auras un jour à rendre des comptes. D'où tu viens : d'une goutte putride ; où tu vas : en lieu et place de poussière, de pourriture et de vers ; et devant qui tu auras un jour à rendre des comptes : devant le Roi des rois, le Saint béni soit-Il. »

2. Rabbi Hanina, suppléant du grand prêtre, disait : « Prie pour la paix (l'ordre public) instaurée par la royauté, car sans la crainte qu'elle inspire, les hommes s'entre dévoreraient vivants ! »

3. Rabbi Hanania, fils de Tradion, disait : « Si deux hommes s'asseyent ensemble sans échanger des propos de Tora, leur réunion est assemblée d'hommes frivoles, dont il est dit : ‘‘Heureux celui qui ne siège pas parmi les hommes frivoles'' (Psaumes 1,1). Mais si deux hommes s'asseyent ensemble et échangent des paroles de Tora, la Chekhina (présence divine) réside au milieu d'eux, ainsi qu'il est dit : ‘‘Ceux qui craignaient Dieu s'entretenaient l'un avec l'autre ; l'Éternel prêta attention à leurs paroles et un livre de mémoire fut écrit devant Lui, pour ceux qui craignent l'Éternel et honorent Son Nom'' (Malachie 3,16). Il est question ici de deux (personnes au moins). Mais d'où tire-t-on qu'une personne isolée s'adonnant à l'étude de la Tora, se verra elle aussi gratifiée d'un salaire par le Saint béni soit-Il ? Du verset : ‘‘Qu'il s'assoie solitaire et médite en silence, car il acquiert par cela'' (Lamentations 3,28). »

4. Rabbi Chimôn disait : « Si trois hommes ont mangé à la même table sans avoir échangé des propos de Tora, c'est comme s'ils avaient mangé d'un sacrifice de morts (idolâtres), ainsi qu'il est dit : ‘‘Car toutes leurs tables sont si emplies de vomissure et d'excréments qu'il n'y a plus de place (pour Dieu)'' (Isaïe 28,8). Mais si trois hommes ont mangé à la même table et ont échangé des propos de Tora, c'est comme s'ils avaient mangé à la table du Lieu (Dieu) béni soit-Il, selon ce qui est dit : ‘‘Il m'adressa la parole et dit : voici la table qui est dressée devant l'Éternel'' (Ezéchiel 41,22).

5. Rabbi Hanina, fils de Hakhinaï, disait : Quiconque se fait noctambule, vadrouille seul, ou laisse son cœur s'égarer dans les pensées vaines est redevable de sa vie. »

6. Rabbi Nehounia, fils de Ha-kana, disait : « Quiconque accepte le joug de la Tora, est affranchi du joug qu'impose la royauté terrestre comme celui qu'imposent les mondalités. Mais celui qui se soustrait au joug de la Tora se verra soumis au joug de la royauté terrestre comme à celui des mondanités. »

7. Rabbi Halafta, fils de Dossa, de la bourgade de Hanania, disait : « Si dix hommes sont assis ensemble et s'adonnent à l'étude de la Tora, la Chekhina (présence divine) résidera au milieu d'eux, ainsi qu'il est dit : ‘‘Dieu se tient dans l'assemblée divine'' (Psaumes 82,1). Et d'où sait-on qu'il en va de même pour cinq ? Du verset : ‘‘Il a établi Sa faction sur la terre'' (Amos 9,6). Et pour trois ? Du verset : ‘‘C'est parmi les juges qu'Il jugera'' (Psaumes 82,1). Et pour deux ? Du verset : ‘‘Ceux qui craignaient Dieu s'entretenaient l'un avec l'autre ; l'Éternel prêta attention à leurs paroles''. Et pour un seul ? Du verset : ‘‘En tout lieu où J'évoquerai Mon Nom, Je viendrai vers toi et te bénirai'' (Exode 20,24). »

8. Rabbi Élâzar de Bartota disait : « Donne Lui [à Dieu] ce qui lui appartient, car toi et tout ce que tu as, vous êtes à Lui. Il en fut ainsi de David qui disait : ‘‘Car tout vient de Toi, même ce que nous T'offrons provient de Ta main'' (I Chroniques 29,14). »

9. Rabbi Chimôn [autre version : rabbi Yaâkov] disait : « Celui qui va en chemin, médite la Tora et interrompt son étude pour s'exclamer : ‘‘Que cet arbre est beau !'' ou ‘‘que ce champ est bien labouré !'', l'Écriture le lui compte comme s'il était redevable de sa vie. »

10. Rabbi Dostaï, fils de rabbi Yanaï, rapportait au nom de Rabbi Méir : « Celui qui oublie une seule chose de ce qu'il a appris, l'Écriture le lui compte comme s'il était redevable de sa vie, car il est dit : ‘‘Garde toi soigneusement et préserve bien ton âme d'oublier les choses que tes yeux ont vues'' (Deutéronome 4,9). Mais cela s'applique t il aussi à celui qui oublie une chose parce qu'il ne l'aurait pas assimilée ? Non, car l'Écriture ajoute : ‘‘Que ces choses ne s'écartent jamais de ton cœur tout au long de ta vie'' (ibid.). Ainsi ne devient-on redevable de sa vie que lorsqu'on les écarte sciemment de son cœur. »

11. Rabbi Hanina, fils de Dossa, disait : « Celui chez qui la crainte de la faute précède la sagesse, sa sagesse perdurera. Mais celui chez qui la sagesse précède la crainte de la faute, sa sagesse ne perdurera pas. »

12. Il disait aussi : « Celui dont la vertu excède sa sagesse, sa sagesse perdurera. Mais celui dont la sagesse excède sa vertu, sa sagesse ne perdurera pas. »

13. Il disait encore : « Celui qui est apprécié des hommes est aussi apprécié du Lieu (Dieu), mais celui qui n'est pas apprécié des hommes ne l'est pas non plus du Lieu. »

14. Rabbi Dossa, fils de Harkinas, disait : « (prolonger) le sommeil du matin, (abuser du) vin de midi, (se complaire dans) les conversations futiles avec les enfants et (fréquenter une) synagogue des gens du vulgaire, c'est extraire l'homme hors du monde. »

15. Rabbi Elâzar Ha-modaï disait : « Celui qui profane les choses saintes, dédaigne les fêtes religieuses, fait pâlir le visage de son prochain en public (en lui faisant honte), enfreint l'alliance d'Abraham notre père, et dévoile des facettes (arrogantes) à l'égard de la Tora (second sens : qui développe des aspects de la Tora non conformes à la Loi orale), un tel homme, même s'il est érudit en Tora et accomplit de bonnes actions, n'aura point part au monde futur. »

16. Rabbi Yichmâël disait : « Sois affable avec ton supérieur et doux avec la jeunesse ; accueille tout homme dans la joie. »

17. Rabbi Akiva disait : « La raillerie et la frivolité conditionnent l'homme à la débauche. » Et : « La massorèt (tradition syntaxique de la lecture biblique) est le rempart de la Tora ; la dîme est le rempart de la fortune ; les vœux sont le rempart de la sobriété, et le rempart de la sagesse, c'est le silence. »

18. Il disait aussi : « L'homme est cher à Dieu ; une marque particulière d'affection lui est accordée pour avoir été créé à Son image, ainsi qu'il est écrit : ‘‘car c'est à l'image de Dieu qu'Il a fait l'homme'' (Genèse 9,6). Les Israélites sont chers à Dieu puisqu'ils ont été appelés enfants pour le Lieu (Dieu) ; une marque particulière d'affection leur est accordée en étant ainsi désignés, comme il est dit : ‘‘Vous êtes pour l'Éternel votre Dieu Ses enfants'' (Deutéronome 14,1). Les Israélites sont chers à Dieu, puisqu'il leur a été donné un instrument précieux (la Tora) ; une marque particulière d'affection leur est accordée, puisqu'il leur a été donné l'instrument précieux par lequel le monde a été créé, ainsi qu'il est dit : ‘‘Car c'est un enseignement précieux que Je vous livre, n'abandonnez pas Ma Tora'' (Proverbes 4,2). »

19. Et aussi : « Tout est (pré)-vu [par Dieu] et la liberté d'agir est donnée à l'homme. Le monde est jugé avec bienveillance, et tout dépend de la majorité des œuvres. »

20. Il disait encore : « Tout est donné en emprunt sous caution et le recouvrement s'étend sur la vie entière. La boutique est ouverte et le marchand fait crédit. Un registre est ouvert et une main prend note. Quiconque veut obtenir un emprunt peut venir, on le lui avancera. Mais des collecteurs font chaque jour leur tournée et au besoin se font rembourser de l'homme, bon gré mal gré. Ils ont sur quoi se fonder pour l'exiger, de sorte que le décret qu'ils exécutent est conforme au droit. Ainsi tout est fin prêt pour le festin. »

21. Rabbi Elâzar, fils d'Azaria, disait : « Sans Tora, point de savoir-vivre (bonnes mœurs, civisme) ; sans savoir-vivre, point de Tora. Sans la sagesse, point de crainte (scrupule moral et religieux) ; sans la crainte, point de sagesse. Sans discernement, point de connaissance ; sans connaissance, point de discernement. Sans farine, point de Tora ; sans Tora, point de farine. »

22. Il disait aussi : « À quoi peut être comparé celui dont la sagesse excède les œuvres ? À un arbre aux branches abondantes mais qui a peu de racines ; survienne une tempête, elle le déracine et le renverse, ainsi qu'il est dit : ‘‘Il sera comme la bruyère dans une lande qui ne jouit point de l'arrivée du beau temps ; il habitera les lieux arides du désert, sur un terrain rocailleux et inhospitalier'' (Jérémie 17,6). » Mais celui dont les œuvres excède la sagesse ressemble à un arbre qui a peu de branches mais de nombreuses racines ; tous les vents du monde se déchaîneraient contre lui qu'ils ne parviendraient pas à le déraciner, ainsi qu'il est dit : ‘‘Il sera comme un arbre bien planté au bord de l'eau, qui étend ses racines jusqu'à la rivière ; lorsque les grandes chaleurs arriveront, il ne s'en apercevra même pas ; son feuillage sera toujours vert ; il ne redoutera point les années de sécheresse et ne cessera de produire des fruits'' (Jérémie 17,8). »

23. Rabbi Elâzar Hisma, disait : « Les prescriptions relatives à l'offrande des nids (des oiseaux) et à la période d'impureté menstruelle sont constitutives du corps de la Loi ; tandis que l'astronomie (les cycles célestes, et peut-être : l'astrologie), la guematria (la numérologie, et peut-être : la géométrie) sont des parures (appendices) pour la sagesse. »

 

Chapitre IV

 

1. Ben Zoma disait : « Quel est (le vrai) sage ? C'est celui qui apprend de tout homme, ainsi qu'il est dit : ‘‘De tous ceux qui m'ont enseigné, je me suis enrichi'' (Psaumes 119,99). Quel est (le véritable) héros ? C'est celui qui domine son appétence, ainsi qu'il est dit : ‘‘Celui qui réprime sa colère est plus fort qu'un puissant, et l'homme qui se domine surpasse celui qui conquiert une ville'' (Proverbes 16,32). Quel est (le vrai) riche ? C'est celui qui se satisfait de son sort, ainsi qu'il est dit : ‘‘Lorsque tu te nourris du travail de tes mains, c'est un bonheur et un bien pour toi'' (Psaumes 128,2) ; ‘un bonheur', c'est être heureux dans ce monde et ‘un bien', (c'est le bien réservé) pour le monde futur. Qui est digne de respect ? Celui qui respecte les humains, ainsi qu'il est dit : ‘‘J'honore ceux qui M'honorent mais ceux qui Me méprisent seront méprisés'' (I Samuel 2,30). »

2. Ben Azaï disait : « Accomplis avec le même empressement les préceptes commodes et les préceptes sévères, et fuis la transgression ; car l'accomplissement d'un commandement entraîne l'accomplissement d'un [autre] commandement, tandis qu'une transgression entraîne une [autre] transgression. Et la récompense pour l'accomplissement d'un commandement est le commandement, et la rétribution d'une transgression est la transgression. »

3. Il disait aussi : « Ne sois dédaigneux envers personne, et ne méprise aucune chose ; car il n'est point d'homme qui n'ait son heure, ni d'objet qui n'ait sa (juste) place. »

4. Rabbi Lévitas de Yavné disait : « Sois extrêmement humble ; car la destinée de l'homme, c'est de devenir la pâture des vers. »

5. Rabbi Yohanan, fils de Broka, disait : « Quiconque profane le Nom céleste (divin) en secret aura à en rendre compte publiquement ; au regard d'un tel sacrilège, avoir agi par insouciance ou préméditation revient au même. »

6. Rabbi Yichmâel, son fils, disait : « Celui qui étudie la Tora pour l'enseigner parvient à s'y instruire et à l'enseigner ; mais celui qui l'étudie pour l'appliquer parvient à s'y instruire, à l'enseigner, à la conserver et à l'accomplir. »

7. Rabbi Tsadok disait : « Ne fais pas des paroles de la Tora une couronne pour t'en enorgueillir ni une pioche pour creuser. Car ainsi a dit Hillel : ‘‘Celui qui se sert de la couronne de la Tora comme instrument périra.'' D'où l'on conclura que celui qui tire un profit mercantile des paroles de Tora ôte sa vie du monde. »

8. Rabbi Yossé disait : « Celui qui honore la Tora, sa personne physique sera honorée des hommes, mais qui bafoue la Tora, sa personne physique sera méprisée des hommes. »

9. Rabbi Yichmâel, son fils, disait : « Celui qui évite les procès se prémunit de la haine, du vol et du parjure. Le maître qui tire vanité de ses fonctions est insensé, mauvais et grossier. »

10. Il disait aussi : « Ne juge jamais seul, car il n'appartient qu'à Celui qui est unique [Dieu] de juger seul ; et ne dis pas [aux juges qui siègent avec toi] : ‘‘Rangez-vous à mon avis'', car ce sont eux qui sont en droit, et non toi. »

11. Rabbi Yonatan disait : « Celui qui accomplit la Loi de Dieu dans l'indigence, finira par l'accomplir dans l'opulence ; et celui qui la néglige dans l'opulence, finira par la négliger dans l'indigence. »

12. Rabbi Méir disait : « Restreins tes occupations (mondaines), pour t'occuper davantage de l'étude de la Tora. Sois humble au regard de toute personne. Si tu commences à négliger l'étude sacrée, tu te retrouveras chaque fois avec de nouveaux empêchements, mais si tu t'en occupes avec zèle, Dieu te réserve une grande récompense. »

13. Rabbi Eliêzer, fils de Yaâkov, disait : « Pour chaque commandement accompli, l'homme acquiert un défenseur, et pour chaque faute commise, un accusateur. Le repentir et les bonnes actions forment un bouclier contre l'adversité. »

14. Rabbi Yohanan le cordonnier disait : « Toute association (de personnes) qui a pour objet le Nom céleste (divin) finira par perdurer ; mais celle qui n'a point pour objet le Nom céleste (mais des considérations bassement intéressées) ne perdurera pas. »

15. Rabbi Elâzar, fils de Chamouâ, disait : « Que la dignité de ton disciple te soit aussi chère que la tienne ; que la dignité de ton compagnon soit comme la déférence envers ton maître ; et que la crainte (considération) révérencielle pour ton maître soit aussi grande que celle que tu voues envers Dieu. »

16. Rabbi Yehouda disait : « Sois circonspect dans l'enseignement, car une erreur par inadvertance commise dans l'enseignement équivaut à une faute préméditée. »

17. Rabbi Chimôn disait : « Il y a trois couronnes : la couronne de la Tora, la couronne de la prêtrise et la couronne de la royauté. Mais la couronne d'une bonne renommée surpasse toutes les autres. »

18. Rabbi Nehoraï disait : « Tâche de t'exiler vers un lieu de Tora ; ne te figure pas que c'est elle qui viendra à toi ou que tes compagnons feront le travail d'étude à ta place et te le soumettront ; et surtout ne te fie pas à ta seule réflexion. »

19. Rabbi Yanaï disait : « Ni la prospérité des pervers, ni la souffrance des justes ne sont entre nos mains. »

20. Rabbi Matia, fils de Harach, disait : « Sois le premier à saluer tout homme. Mieux vaut te tenir à la queue des lions qu'à la tête des renards. »

21. Rabbi Yaâkov disait : « Ce monde-ci est comparable à un vestibule qui donne sur le monde futur ; prépare-toi dans le vestibule, pour que tu puisses entrer dans l'intérieur du palais. »

22. Il disait aussi : « Une heure de repentir et de bonnes actions en ce monde est plus belle que toute la vie du monde à venir ; mais une heure de félicité dans le monde à venir est plus belle que toute la vie en ce monde. »

23. Rabbi Chimôn, fils d'Elâzar, disait : « N'essaie pas d'apaiser ton prochain quand il est encore dans le feu de sa colère ; ne cherche pas à le consoler tant que la dépouille (du défunt qu'il pleure) est devant ses yeux ; ne lui demande pas (de contrevenir à) ce dont il a fait vœu ; et ne cherche pas à l'épier en situation de faiblesse. »

24. Chemouèl le Petit disait : « Quand ton ennemi tombe, ne t'en réjouis pas ; et s'il trébuche, que ton cœur ne s'en égaie point. Car l'Éternel pourrait mal le considérer, et détourner Sa colère de ton ennemi (pour la diriger contre toi). »

25. Elichâ, fils d'Avouya, disait : « À quoi peut être comparé celui qui étudie la Tora dans sa jeunesse ? À une écriture tracée sur un parchemin neuf ; et à quoi peut être comparé celui qui étudie la Tora dans sa vieillesse ? À une écriture tracée sur un palimpseste (parchemin réutilisé). »

26. Rabbi Yossé, fils de Yehouda, du village du Babylonien, disait : « À quoi peut être comparé celui qui est instruit par un jeune homme ? À quelqu'un qui mange des raisins verts et boit du vin sorti du pressoir ; et à quoi peut être comparé celui qui est instruit par un ancien ? À un homme qui mange des raisins mûrs et boit du vin vieux. »

27. Rabbi disait : « Ne considère pas le récipient, mais ce qu'il renferme : il y a des barils neufs remplis de vin vieux, et de vieux barils qui ne contiennent pas même de vin neuf. »

28. Rabbi Elâzar Ha-kapar disait : « La jalousie, l'ardeur du désir, et la recherche des honneurs expulsent l'homme hors du monde. »

29. Il disait aussi : « Ceux qui naissent sont destinés à mourir, ceux qui meurent à ressusciter ; les vivants vont au jugement, afin que l'on sache, que l'on annonce et que l'on prenne conscience qu'Il est le Dieu qui forme, crée, perçoit, est juge, témoin et partie, et qu'un jour Il rendra Son verdict. Béni soit Il, Celui chez qui il n'est point d'injustice, ni privilège, ni oubli, ni acception de personnes, ni corruption, car tout Lui appartient. Sache bien que tout est pris en compte mais que tout dépend de nos actions. Et ne te fais guère d'illusion en espérant que la tombe sera un refuge pour toi, car c'est malgré toi que tu as été créé et malgré toi que tu es né, c'est malgré toi encore que tu vis et malgré toi que tu meurs, c'est malgré toi enfin que tu auras un jour à rendre compte devant le Roi des rois, le Saint béni Soit Il. »

 

Chapitre V

 

1. Le monde a été créé en dix paroles. Mais que cela enseigne-t-il ? Une [seule] parole n'aurait-elle pas suffi ? [Non], c'est afin de sévir contre les pervers qui détruisent le monde créé en dix paroles, et de récompenser les justes qui édifient le monde créé en dix paroles.

2. Dix générations se sont succédé depuis Adam jusqu'à Noé. Cela montre la longanimité de Dieu ; car toutes ces générations avaient suscité Sa colère par leurs agissements, et ce n'est qu'à la dixième qu'Il les engloutit dans les eaux du déluge.

3. Dix générations se sont succédé depuis Noé jusqu'à Abraham. Cela montre la longanimité de Dieu ; car toutes ces générations avaient suscité Sa colère par leurs agissements, jusqu'à ce qu'à la dixième, survienne Abraham qui en récolta tout le salaire.

4. Abraham fut soumis à dix épreuves, et de toutes, il triompha. Cela démontre combien grand était l'amour qu'il vouait à Dieu.

5. Dix miracles furent accomplis en faveur de nos ancêtres en Égypte, et dix autres lors du passage de la mer Rouge. [Dieu a frappé les Égyptiens de dix plaies en Égypte, et de dix autres à la mer Rouge].

6. Par dix fois, nos ancêtres ont mis le Saint béni soit-Il à l'épreuve dans le désert, ainsi qu'il est dit : ‘‘Par dix fois, ils M'ont éprouvé (provoqué) et n'ont point obéi à Ma voix'' (Nombres 14,22).

7. Dix miracles furent accomplis dans le Temple (de Jérusalem) en faveur de nos ancêtres : (1) jamais une femme n'avorta à cause de l'odeur de la viande des sacrifices ; (2) jamais la viande des sacrifices ne se détériorait ; (3) jamais ne vit-on une mouche dans l'abattoir ; (4) jamais une pollution involontaire ne souilla le grand prêtre le jour de Kippour ; (5) jamais les pluies n'éteignirent le feu de bois (qui brûlait sur l'autel) ; (6) jamais le vent ne parvint à dissiper la colonne de fumée (qui s'élevait de l'autel) ; (7) jamais ne fut-on contraint d'invalider l'ômer (mesure d'orge offerte au lendemain de Pèssah), ni les deux pains (d'offrande de prémices pour Chavouôt), ni les pains de proposition (déposés chaque Chabbat pour la semaine dans le Sanctuaire) ; (8) toujours le peuple, quoique comprimé (à cause du grand nombre de fidèles qui se trouvaient dans le Temple), pouvait se prosterner aisément ; (9) jamais serpent, ni scorpion ne pîqua quelqu'un à Jérusalem ; (10) jamais un homme en vint à dire à son compagnon : ‘‘La place qui m'est réservée est trop étroite pour que je puisse passer la nuit à Jérusalem.''

8. Dix choses furent créées à la veille du Chabbat de la Création, entre jour et nuit. Ce sont : (1) l'embouchure du gouffre (qui engloutit Corah et son camp), (2) celle de la source (qui abreuva les enfants d'Israël dans le désert), (3) la bouche de l'ânesse (de Balaam), (4) l'arc en-ciel, (5) la manne, (6) le bâton (de Moïse), (7) le chamir (pierre qui sert à couper d'autres pierres), (8) les Écritures (la Tora) et (9) l'écrit (gravé sur les Tables), (10) les Tables de l'alliance. Quelques-uns ajoutent : les mauvais esprits, la tombe de Moïse et le bélier d'Abraham. D'autres ajoutent encore : une paire de tenailles déjà forgée.

9. Sept choses distinguent le sage du sot : (1) le sage ne prend pas (de lui-même) la parole devant qui est plus grand que lui en sagesse [une version ajoute : et en nombre] ; (2) il ne s'insinue pas au milieu du propos de son interlocuteur ; (3) il ne répond pas avec précipitation ; (4) il interroge méthodiquement et répond avec pertinence ; (5) il place les questions premières en premier, et les dernières en dernier ; (6) quand il ne saisit pas quelque chose, il dit (honnêtement) : "je ne comprends pas", et (7) il admet ce qui est vrai. Le sot, lui, fait tout le contraire.

10. Sept sortes de châtiments sont infligées au monde pour sept formes de transgressions. (1) Si une partie du peuple donne la dîme et que l'autre s'y refuse, la sécheresse survient ; de sorte que les uns auront de quoi manger, tandis que les autres endureront la faim. (2) Si personne ne donne plus la dîme, la disette devient générale et porte partout la consternation. (3) Si personne ne prélève plus la hala (prélèvement de pâte), il survient une famine qui dévaste tout.

11. (4) La peste se déclare dans le monde lorsque ceux qui sont passibles d'une peine de mort énoncée dans la Tora ne sont pas soumis à la justice, et aussi, à cause des fruits de l'année sabbatique (qui seraient vendus au lieu d'être abandonnés aux pauvres). (5) L'épée (la guerre) dévaste le pays lorsqu'un procès est indûment ajourné ou lorsqu'il y a déni de justice, et lorsque la Tora n'est pas enseignée selon les règles d'interprétation.

12. (6) Les bêtes féroces ravagent la Terre lorsque les hommes parjurent et profanent le Nom divin. (7) L'exil survient à cause de l'idolâtrie, de l'inceste, des unions illicites et de la violation des lois du repos de la terre (lors de l'année sabbatique).

13. Il y a quatre périodes dans lesquelles la peste peut augmenter : à la quatrième et à la septième année ; à la fin de la septième année et à l'issue des fêtes annuelles. (1) À la quatrième année, à cause de la dîme non remise aux pauvres au cours de la troisième année ; (2) à la septième, à cause la dîme non remise aux pauvres au cours de la sixième année ; (3) à la fin de la septième, à cause des fruits de l'année sabbatique (qui sont commercialisés au lieu d'être abandonnés aux pauvres) ; (4) à l'issue des fêtes, à cause du (détournement des différentes parts qui reviennent de) droit aux pauvres.

14. Quatre lignes de conduite (fondamentales) sont observables chez l'homme. (1) Celui qui dit : « ce qui est à moi est mien et ce qui est à toi est tien. » C'est l'attitude de l'homme moyen. Certains disent que telle était l'attitude (des habitants) de Sodome. (2) Celui qui dit : « ce qui est à moi est tien, et ce qui est à toi est mien. » C'est l'attitude de l'ignorant. (3) Celui qui dit : « Ce qui est à moi est tien et ce qui est à toi est tien » C'est l'attitude du pieux. (4) Celui qui dit : « Ce qui est à toi est mien, et ce qui est à moi est mien. » C'est l'attitude du méchant.

15. Il y a quatre genres de tempérament (parmi les hommes). Celui qui est prompt à se mettre en colère mais prompt à se calmer compense son défaut par sa qualité. Celui qui est difficile à irriter mais également difficile à apaiser efface sa qualité par son défaut. Celui qui est lent à s'irriter et prompt à s'apaiser est un homme pieux. Celui qui s'irrite facilement et s'apaise difficilement est un méchant.

16. Il y a quatre genres d'élèves. Celui qui comprend vite et oublie vite : son avantage est effacé par son défaut. Celui qui comprend difficilement mais qui retient bien : son défaut est compensé par sa qualité. Celui qui comprend facilement et oublie difficilement peut être un sage. Celui qui comprend difficilement et oublie facilement : c'est un bien mauvais lot.

17. Quatre attitudes prévalent par rapport à la charité. Celui qui donne, mais ne veut pas que d'autres le fassent, est un envieux (jaloux de ses prérogatives). Celui qui veut que d'autres donnent, mais ne donne pas lui-même, est un avare. Celui qui donne, et engage les autres à donner aussi, est un homme pieux. Celui qui ne donne pas et ne veut pas non plus que les autres donnent est un méchant.

18. Quatre attitudes prévalent envers le lieu d'étude. Il y a celui qui s'y rend mais n'en fait rien ; il a au moins le mérite de sa venue. Celui qui agit mais ne s'y rend pas ; il a au moins le mérite de son action. Celui qui s'y rend et en fait quelque chose ; c'est l'homme pieux. Celui qui ne s'y rend pas et pas plus n'agit ; c'est le méchant.

19. Quatre types de disciples se distinguent dans l'écoute des leçons des maîtres. Ils peuvent être comparés à l'éponge, à l'entonnoir, au filtre et au tamis. L'éponge absorbe tout ; l'entonnoir laisse échapper d'un côté ce qu'il reçoit de l'autre ; le filtre laisse couler le vin et retient la lie ; et le tamis, au contraire, laisse passer la poussière [de la farine] et garde la bonne farine.

20. Toute affection qui dépend de quelque chose, si la chose disparaît, l'affection disparaît. Toute affection qui ne dépend pas de quelque chose, ne disparaîtra jamais. Qu'est-ce une affection qui dépend de quelque chose ? C'est l'affection d'Amnon pour Tamar. Et qu'est-ce une affection qui ne dépend pas de quelque chose ? C'est l'affection entre David et Jonathan.

21. Toute controverse qui a pour but (de promouvoir) le Nom céleste (divin) finira par perdurer ; mais celle qui n'a point but le Nom céleste (mais des considérations intéressées) ne perdurera pas. Quel est l'exemple d'une controverse qui a pour but le Nom céleste ? C'est celui de la controverse entre Hillel et Chamaï. Et celui d'une controverse qui n'a pas pour but le Nom céleste ? C'est celui de la querelle menée par Corah avec ses partisans (contre Moïse et Aaron).

22. Quiconque rend la collectivité méritante, la faute ne retombe pas sur lui ; mais quiconque entraîne la collectivité dans la faute, l'opportunité du repentir ne lui sera pas accordée. Moïse était vertueux et rendait la collectivité méritante ; aussi le mérite de celle-ci lui fut-il attribué, comme il est dit : ‘‘Il [Moïse] a pratiqué la justice de Dieu, et a fait régner Ses lois en Israël'' (Deutéronome 33,21). Jéroboam était un pécheur et a fait pécher la collectivité ; aussi l'impiété de celle-ci lui fut-elle imputée, ainsi qu'il est dit : ‘‘À cause des péchés que Jéroboam a commis, et qu'il a fait commettre à Israël'' (I Rois 15,30).

23. Quiconque possède les trois vertus suivantes est un disciple d'Abraham notre père ; quiconque a les trois vices opposés est un disciple de Balaam l'inique. L'œil (le regard) bienveillant, l'humilité et la réserve caractérisent les disciples d'Abraham ; l'œil (le regard) malveillant, l'orgueil et l'insolence caractérisent les disciples de Balaam. Quelle différence entre la destinée des disciples d'Abraham et celle qui est réservée aux disciples de Balaam ! Les premiers jouiront du bien de ce monde, et hériteront du monde futur, ainsi qu'il est dit : ‘‘Je réserverai de grandes richesses à ceux qui M'aiment et Je remplirai leurs trésors'' (Proverbes 8,21). Mais les disciples de Balaam auront la Géhenne en partage, et seront précipites dans l'abîme, ainsi qu'il est dit : ‘‘Et Toi, Éternel, Tu les précipiteras dans le gouffre de la perdition ; hommes sanguinaires et perfides, ils n'atteindront pas la moitié de leurs jours. Moi, au contraire, je place ma confiance en Toi'' (Psaumes 55,24).

24. Yehouda, fils de Téima, disait : « Sois hardi comme le léopard, léger comme l'aigle, vif comme le cerf et puissant comme le lion, pour accomplir la volonté de ton Père qui réside dans les cieux. » Il disait aussi : « l'effronté ira à la Géhenne mais le timide ira au jardin d'Eden. Et : « Éternel, notre Dieu et Dieu de nos ancêtres, consens à rebâtir Ta ville (Jérusalem) bientôt et de nos jours (de notre vivant), et donne-nous part à Ta Tora [parmi ceux qui accomplissent ta volonté]. »

25. Il disait encore : « À cinq ans, [on est apte] à l'étude de la Bible ; à dix ans, à celle de la Michna ; à treize ans, à l'accomplissement des commandements ; à quinze ans, à l'étude du Talmud ; à dix huit ans, au mariage ; à vingt ans, à se vouer [à la vie professionnelle] ; à trente ans, à la puissance ; à quarante, à l'intelligence ; à cinquante ans, [on est apte] à donner des conseils ; à soixante ans, au statut d'ancienneté ; à soixante dix ans, à celui de la vénérabilité ; à quatre vingts ans à celui de la gloire [du surpassement] ; à quatre-vingt-dix ans, [on en arrive] à la méditation ; à cent ans, on est comme mort, comme n'appartenant déjà plus à ce monde. »

Le Talmud représente l'ouvrage de base du judaïsme rabbinique.">

 

26. Ben Bag Bag disait : « Tourne et retourne-la (la Tora en tout sens), car tout est en elle ; scrute-la, vieillis et use-toi par elle et ne t'en sépare jamais ; car il n'est rien de mieux pour toi. » Ben Hé Hé disait : « La récompense est proportionnelle à l'effort. »

 

Chapitre VI

 

Nos sages ont enseigné dans le langage de la Michna (ce qui suit). Béni soit Celui qui les a choisis, eux et leur enseignement !

1. Rabbi Méir disait : « Celui qui se consacre à l'étude de la Tora pour son nom (comme fin en soi et non comme moyen pour servir un intérêt) acquiert par son mérite de nombreuses choses et plus encore, le monde entier mérite d'exister pour lui. Il est appelé compagnon, bien aimé, aimant le Lieu (Dieu) et les hommes ; il réjouit le Lieu (Dieu) et les hommes. Cette consécration le revêt d'humilité et de crainte (de Dieu) ; elle le prépare à être juste, vertueux, droit et loyal ; elle l'éloigne de la faute et le rapproche du mérite (d'être) ; grâce à cela, on a recours à ses conseils, à sa sagacité, à son discernement et à sa puissance, ainsi qu'il est dit : ‘‘À moi les conseils et la sagacité ; je suis le discernement et la puissance m'appartient'' (Proverbes 8,14). Cette consécration lui confère la souveraineté, la suprématie et la profondeur du jugement ; elle lui révèle les secrets de la Tora et le transforme en source jaillissante, en un fleuve intarissable ; il devient réservé, patient, et disposé à pardonner les injures. Enfin, elle le grandit et l'élève au-dessus de toutes les œuvres. »

2. Rabbi Yehochouâ, fils de Lévi, disait : « Chaque jour, un écho de la Voix jaillit du mont Horèv (au Sinaï) et proclame : "Malheur à ceux qui méprisent la Tora", car celui qui ne se voue pas à l'étude de la Tora est appelé "abject", comme il est dit : ‘‘Une belle femme dépourvue de sens est comme un anneau d'or au groin d'un porc'' (Proverbes 11,22). Ailleurs il est dit : ‘‘Les Tables [de la Loi] étaient l'œuvre de Dieu, et l'écriture était l'écriture de Dieu gravée sur les Tables'' (Exode 32,16). Ne lis pas harout (gravée), mais hérout (liberté), car n'est réellement homme libre que celui qui s'adonne à l'étude de la Tora, et quiconque s'y consacre s'élève, ainsi qu'il est dit : ‘‘De Matana à Nahaliel, et de Nahaliel à Bamot'' (Nombres 21,19).

3. Celui qui apprend de son prochain un seul chapitre, une seule règle à suivre, un seul verset, un seul mot ou même une seule lettre, se doit de lui faire honneur. Ainsi trouvons nous que David, roi d'Israël, qui n'avait appris d'Ahitophel que deux choses, l'a appelé son maître, son guide et son enseignant, comme il est dit : ‘‘Mais toi que j'estimais comme mon égal, toi, mon guide et mon enseignant » (Psaumes 55,14). Or si David, roi d'Israël, qui n'a appris d'Ahitophel que deux choses, l'a appelé son maître, son guide et son enseignant, à plus forte raison celui qui apprend de son prochain un chapitre, une règle à suivre, un verset, un mot ou même une lettre, ne doit il pas le traiter avec honneur ? Il n'y a de véritable dignité que celle de la Tora, ainsi qu'il est dit : ‘‘Les sages hériteront de la dignité'' (Proverbes 3,35) et il est dit : ‘‘Ceux qui sont intègres hériteront du bien'' (Proverbes 28,10). Or le bien dont il est question n'est autre que la Tora, ainsi qu'il est dit : ‘‘Car c'est un bon enseignement que Je vous donne, n'abandonnez pas Ma Tora'' (Proverbes 4,12).

4. Voici ce qu'est la voie de la Tora : [Quand bien même, tu serais réduit à] te nourrir que de pain et de sel, [à] rationner jusqu'à l'eau que tu bois, [à] coucher à même le sol et [à] t'imposer toutes sortes de privations, et peinerais néanmoins dans l'étude de la Tora – si tu agis de la sorte – tu seras heureux et comblé : heureux dans ce monde et comblé dans le monde à venir.

5. Ne cherche pas à t'attribuer la grandeur et ne convoite pas les honneurs. Agis plus que tu n'en as appris. N'envie pas la table des rois, car ta table est plus grande que la leur, comme ta couronne est plus imposante que la leur : Songe que le maître d'ouvrage saura te rémunérer selon tes efforts.

6. La (connaissance de la) Tora est supérieure à la prêtrise et à la royauté, car la royauté demande trente qualités, le sacerdoce n'en exige que vingt quatre, tandis que pour acquérir la (connaissance de la) Tora, il en faut quarante huit, à savoir : l'étude, l'attention, la mémoire, la maîtrise des lèvres, l'intelligence du cœur, l'appréhension (scrupuleuse), la crainte (de Dieu), l'humilité, la joie, [la pureté,] la mise au service des Sages, la minutie des compagnons, la dialectique des disciples, l'assiduité, l'étude de la Loi écrite et de la Michna, accorder peu de temps aux affaires, aux relations sociales, la diminution des plaisirs, du sommeil, [des conversations], des divertissements, la patience, la bonté de cœur, la confiance dans les paroles des Sages, assumer l'adversité, connaître sa (véritable) place, se contenter de son sort, s'entourer d'une haie (de précautions), savoir prendre la parole, la modestie, la gentillesse, l'amour du Lieu (de Dieu), l'amour des hommes, l'amour de la justice, l'amour de la droiture et l'amour des remontrances, fuir les honneurs, ne pas tirer vanité de son savoir, ne pas abuser du pouvoir de décision, savoir partager ce qui pèse à son prochain, savoir le juger avec bienveillance, savoir le ramener à la vérité, savoir le ramener à la paix, affermir son esprit dans l'étude, savoir interroger et répondre, savoir écouter et déduire, apprendre afin de pouvoir enseigner, apprendre afin de pouvoir mettre en pratique, savoir contribuer à la sagesse de son maître, savoir rapporter scrupuleusement ce que l'on a entendu, citer explicitement l'auteur. Vois, tu apprends ainsi que celui qui rapporte une parole au nom de celui qui l'a dite apporte la délivrance au monde, ainsi qu'il est dit : ‘‘Esther parla au roi (du complot contre lui), au nom de Mardochée'' (Esther 2,22).

7. La Tora est grande en ce qu'elle donne à ceux qui l'accomplissent la vie dans ce monde et dans le monde à venir, ainsi qu'il est dit : ‘‘Car (les paroles de la Tora) sont (une source) de vie pour ceux qui la trouvent, un baume salutaire pour tout leur corps'' (Proverbes 4,22). Et : ‘‘Elle sera un remède pour ta chair, une sève pour tes os'' (ibid. 3,8). Et encore : ‘‘Elle est un arbre de vie pour ceux qui s'y tiennent ; s'appuyer sur elle apporte le bonheur (ibid. 3,18). Et encore : ‘‘Elle est une couronne de grâce pour ta tête, et un riche collier pour ton cou'' (ibid. 1,9). Et encore : ‘‘Elle parera ton front d'un diadème de grâce, elle t'ornera d'une couronne de gloire'' (ibid. 4,9). Et encore : ‘‘C'est par moi [dit la Sagesse] que tes jours seront augmentés et que tes années se prolongeront'' (ibid. 9,11). Et encore : ‘‘De longues années sont à sa droite, les richesses et la gloire sont à sa gauche'' (ibid. 3,16). Et encore : ‘‘Elle te donnera de nombreux jours, des années de paix et de prospérité'' (ibid. 3,2). Et encore : ‘‘Ses voies sont des voies pleines de douceur et tous ses sentiers conduisent à la paix'' (Proverbes 3,17).

8. Rabbi Chimôn, fils de Yehouda, disait au nom de Rabbi Chimôn, fils de Yohaï : « La beauté, la force, la richesse, la gloire, la sagesse, l'ancienneté et l'âge vénérable, leurs enfants siéent aux justes et siéent au monde, ainsi qu'il est dit : ‘‘L'âge vénérable est une couronne de splendeur, elle se trouve sur le chemin de la justice'' (Proverbes 16,31). Il est dit aussi : ‘‘La gloire des jeunes gens, c'est leur vigueur, tandis que l'âge vénérable est la parure des anciens'' (ibid. 20,29). Il est dit encore : ‘‘La couronne des sages est leur richesse'' (ibid. 14,24). Et ailleurs : ‘‘La couronne des vieillards, ce sont leurs petits-enfants, et la gloire des enfants, ce sont leurs parents'' (ibid. 17,6). Enfin nous lisons : ‘‘La lune sera confuse et le soleil sera honteux, quand l'Éternel Tsevaot régnera sur la montagne de Sion et sur Jérusalem, et que ses vieillards seront entourés de gloire'' (Isaïe 24,23). » Rabbi Chimôn, fils de Menassia, disait : « Ces sept qualités qui distinguent les justes se sont toutes incarnées chez Rabbi et ses enfants. »

9. Rabbi Yossé, fils de Kisma, disait : « Étant un jour en chemin, je fis la rencontre d'un homme qui me salua en me disant : "Chalom" et je lui répondis par la même civilité. – D'où es tu, Rabbi ? me demanda t il. – Je suis d'une ville renommée par son grand nombre de Sages et de Scribes. – Rabbi, reprit il, viens donc demeurer dans la ville où j'habite, et je te donnerai des milliers de milliers de pièces d'or, des diamants et des perles. – Mon fils, répliquai je, quand tu me donnerais tout l'argent, tout l'or, toutes les pierres précieuses et les perles du monde, je ne fixerai pas ma résidence ailleurs que dans un lieu de Tora. C'est ainsi que dans le livre des Psaumes, œuvre de David, roi d'Israël, il est dit : ‘‘L'enseignement de ta bouche m'est plus précieux que des milliers de pièces d'or et d'argent'' (Psaumes 119,72). D'ailleurs, continuai je, au moment où l'homme quitte ce bas monde, ce ne sont ni son or, ni son argent, ni ses pierres précieuses, ni ses perles qui l'accompagnent, mais uniquement la Tora et les bonnes actions, ainsi qu'il est écrit : ‘‘Dans ta marche, elle [ta piété] te guidera ; lorsque tu es couché, elle veillera sur toi ; et, à ton réveil, elle te parlera'' (Proverbes 6,22). ‘Dans ta marche, elle [ta piété] te guidera', c'est dans ce monde. ‘Lorsque tu es couché, elle veillera sur toi', c'est dans la tombe. ‘Et, à ton réveil, elle te parlera', c'est dans le monde à venir. Enfin il est dit : ‘‘C'est à Moi qu'appartient l'argent, à Moi l'or, dit l'Éternel Tsevaot'' (Haggaï 2,8). »

10. Cinq acquisitions s'est fait le Saint béni soit-Il dans Son monde. Ce sont : la Tora, le ciel et la terre, Abraham, Israël, le Temple de Jérusalem. D'où savons-nous que la Tora Lui est une acquisition ? Parce qu'il est écrit : ‘‘L'Éternel m'a acquise au début au début de Son chemin, avant qu'Il accomplisse aucune de Ses œuvres'' (Proverbes 8,22). D'où savons-nous que le ciel et la terre Lui sont une acquisition ? Parce qu'il est écrit : ‘‘Ainsi par l'Éternel : les cieux sont Mon trône et la terre est Mon marchepied ; quelle est la maison que vous Me construisez et quel est le lieu de Ma résidence ?'' (Isaïe 66,1) ; et il est dit : ‘‘Comme Tes actions sont grandioses ! Toutes, Tu les accomplis avec sagesse ; la terre entière reflète Ton emprise'' (Psaumes 104,24). D'où savons-nous qu'Abraham Lui est une acquisition ? Parce qu'il est écrit : ‘‘Il le bénit en disant : qu'Abraham soit béni par le Dieu suprême, maître du ciel et de la terre'' (Genèse 14,19). D'où savons-nous qu'Israël Lui est une acquisition ? Parce qu'il est écrit : ‘‘Jusqu'à ce que soit passé Ton peuple, Éternel, jusqu'à ce qu'ait passé le peuple que Tu acquis'' (Exode 15,16) ; et il est dit : ‘‘Vers les saints et les braves qui sont sur la terre, vont toutes mes aspirations'' (Psaumes 16,3). D'où savons-nous que le Temple Lui est une acquisition ? Parce qu'il est écrit : ‘‘Le lieu de Ta résidence, c'est Toi qui l'a bâti, Éternel, ce sont Tes mains qui ont édifié le Sanctuaire'' (Exode 15,17) ; et qu'il est dit : ‘‘Il les amena à la frontière de Son Sanctuaire, à cette montagne que Sa droite a acquise'' (Psaumes 78,54).

11. Tout ce que le Saint béni soit-Il a créé dans le monde, Il ne l'a créé que pour Sa gloire, ainsi qu'il est dit : ‘‘Tout ce qui est appelé de Mon Nom, c'est pour Ma gloire que Je l'ai créé, formé et agencé'' (Isaïe 43,7) ; et il est dit : ‘‘L'Éternel régnera à jamais'' (Exode 15,18).

À la fin de chaque chapitre, le passage suivant est récité (Michna, Maccot 3:16) :

Rabbi Hanania, fils d'Akachia, dit : « Le Saint béni soit-Il a voulu octroyer du mérite à Israël et c'est pourquoi, Il multiplia à leur intention l'étude de la Tora et les commandements, ainsi qu'il est dit : ‘‘L'Éternel voulut établir Sa justice, Il agrandit alors (le domaine de) la Tora et la renforça'' (Isaïe 42,21).

Partager cet article
Repost0
18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 00:26
 
 
 Le présent guide a été compilé par le Rav
Yehouda
Leib Newman, directeur du Beth Rivka de New
York,
sous l'autorité du Rav Yehouda Kalman Marlowe,
président du tribunal rabbinique de Crown Heights.
Cette liste est établie sur la base des décisions
hala'hiques de l'Admour Hazaken, essentiellement
énoncées dans son Séder Birkat Ha Néhénin.
 
 
Aliment
Bénédiction
 Abricot  
 Haets
 Agneau  
 Chéhakol
 Ail frit  
 Haadama
 Amande  
 Haets
 Ananas  
 Haadama
 Asperge  
 Haadama
 Aspirine n'ayant pas de goût(1)  
 pas de bénédiction
 Aubergine  
 Haadama
 Avocat  
 Haets
 Banane(2)  
 Haadama
 Barbe à papa  
 Chéhakol
 Barre au sésame dont les grains ne sont pas reconnaissables  
 Chéhakol
 Barre au sésame dont les grains sont reconnaissables  
 Haadama
 Barre de chocolat avec des noisettes  
 Chéhakol
 Barre de chocolat sans noisettes  
 Chéhakol
 Bâton de réglisse contenant l'une des cinq céréales(3)  
 Mezonot
 Beignet aux fruits  
 Mezonot
 Beurre de cacahuètes avec des morceaux de cacahuètes  
 Haadama
 Beurre de cacahuètes sans morceaux de cacahuètes  
 Chéhakol
 Biscuit (4)  
 Mezonot
 Biscuit au gingembre  
 Mezonot
 Biscuit salé (5)  
 Mezonot
 Blé cru, grillé, cuit à la vapeur ou soufflé(6)  
 Haadama
 Bœuf  
 Chéhakol
 Boisson au chocolat(7)  
 Chéhakol
 Bouillon  
 Chéhakol
 Bouillon de poulet sans pâtes  
 Chéhakol
 Bouillon de poulet avec des pâtes cuites séparément, quand on à l'intention de
 consommer, de manière identique, à la fois le bouillon et les pâtes :
 sur les pâtes, tout d'abord  
 Mezonot
 puis, sur la soupe  
 Chéhakol
 Bouillon de poulet avec des pâtes cuites séparément,
 si une petite quantité de pâtes a été cuite avec le bouillon :
 sur la soupe, tout d'abord  
 Chéhakol
 puis, sur les pâtes  
 Mezonot
 Bouillon de poulet avec des pâtes cuites séparément,
 si une grande quantité de pâtes a été cuite avec le bouillon :
 sur l'ensemble  
 Mezonot
 Boulette de poisson  
 Chéhakol
 Boulette de viande  
 Chéhakol
 Brandy  
 Chéhakol
 Bretzel(8)  
 Mezonot
 Brocolis  
 Haadama
 Brochet  
 Chéhakol
 Brugnon  
 Haets
 Cacahuète  
 Haadama
 Cacahuète enrobée de chocolat(12)  
 Chéhakol
 Café(7)  
 Chéhakol
 Café glacé  
 Chéhakol
 Cake  
 Mezonot
 Canard  
 Chéhakol
 Carpe  
 Chéhakol
 Carotte crue(9)  
 Haadama
 Carotte cuite  
 Haadama
 Céleri  
 Haadama
 Céréales pour le petit déjeuner, y compris quand elles sont consommées
 avec du lait :
 si les céréales sont à base de farine d'avoine(10)  
 Mezonot
 si les céréales sont à base de farine de blé  
 Mezonot
 si les céréales sont à base de farine de maïs et d'avoine  
 Mezonot
 si les céréales sont à base de farine de riz(11)  
 Chéhakol
 Cerise  
 Haets
 Champagne  
 Haguafen
 Champignon  
 Chéhakol
 Chips  
 Haadama
 Chocolat(12)  
 Chéhakol
 Chou cuit ou en salade  
 Haadama
 Chou de Bruxelles  
 Haadama
 Chou farci avec de la viande  
 Chéhakol
 Chou fleur  
 Haadama
 Choucroute  
 Haadama
 Ciboulette  
 Chéhakol
 Cidre  
 Chéhakol
 Citron cru, s'il est mangeable  
 Chéhakol
 Citronnade  
 Chéhakol
 Clémentine  
 Haets
 Compote de pommes  
 Haets
 Compote contenant des morceaux de fruits de la terre  
 Haadama
 Compote contenant des morceaux de fruits de l'arbre  
 Haets
 Compote ne contenant que du jus de fruits(13)  
 Chéhakol
 Confiture avec des morceaux de fruits de la terre  
 Haadama
 Confiture avec des morceaux de fruits de l'arbre  
 Haets
 Confiture sans morceaux de fruits  
 Chéhakol
 Corn flakes  
 Chéhakol
 Cornichon  
 Haadama
 Côtelette de veau panée(14)  
 Chéhakol
 Courgette  
 Haadama
 Cracker à l'oignon  
 Mezonot
 Crème chantilly  
 Chéhakol
 Crème fraîche  
 Chéhakol
 Crème glacée(15)  
 Chéhakol
 Crêpe nature  
 Mezonot
 Crêpe au fromage  
 Mezonot
 Crêpe aux pommes de terre  
 Mezonot
 Crêpe au sarrasin ou à l'une des cinq céréales  
 Mezonot
 Croquette de Matsa cuite  
 Hamotsi
 Croquette de pomme de terre  
 Chéhakol
 Croquette de saumon  
 Chéhakol
 Datte  
 Haets
 Dinde  
 Chéhakol
 Eau, quand on a soif  
 Chéhakol
 Eau gazeuse  
 Chéhakol
 Echalote  
 Haadama
 Eclair, gâteau  
 Mezonot
 Epinard  
 Haadama
 Ethrog confit  
 Haets
 Falafel, quand l'eau constitue la majeure partie de la pâte  
 Hamotsi
 Farce cuite, à base de pain  
 Mezonot
 Feuilleté à la viande(16)  
 Mezonot
 Feuilleté à la pomme de terre dont la farce n'est retenue que par une croûte
 mince n'ayant pas pour but de lui donner bon goût  
 Haadama
 Feuilleté à la pomme de terre dont la croûte a bon goût, ayant été cuite avec
 le plat, si la majeure partie de la pâte est à base d'eau  
 Hamotsi
 Feuilleté à la pomme de terre dont la croûte a bon goût, si la majeure partie
 de la pâte est à base de jus de fruits  
 Mezonot
 Figue  
 Haets
 Filet de poisson  
 Chéhakol
 Flan  
 Chéhakol
 Flocon d'avoine  
 Mezonot
 Foie de bœuf  
 Chéhakol
 Foie de volaille  
 Chéhakol
 Fraise  
 Haadama
 Framboise  
 Haets
 Frite  
 Haadama
 Fromage  
 Chéhakol
 Galantine de bœuf  
 Chéhakol
 Gâteau  
 Mezonot
 Gâteau au chocolat  
 Mezonot
 Gâteau au fromage  
 Mezonot
 Gâteau aux fruits  
 Mezonot
 Gâteau au miel  
 Mezonot
 Gâteau aux raisins secs  
 Mezonot
 Gâteau de riz(10)  
 Chéhakol
 Gaufre  
 Mezonot
 Gefilte fish  
 Chéhakol
 Gelée de pommes sans morceaux de fruits  
 Chéhakol
 Gingembre cru, séché ou caramélisé  
 Haadama
 Glace dans un cornet sucré :
 sur la glace, tout d'abord  
 Chéhakol
 puis sur le cornet  
 Mezonot
 Glace dans un cornet non sucré(17) :
 sur l'ensemble  
 Chéhakol
 Glace enrobée de gâteau(18)  
 Mezonot
 Grain de sarrasin écrasé  
 Chéhakol
 Grain de sarrasin entier  
 Haadama
 Grain de sésame  
 Haadama
 Grain de tournesol  
 Haadama
 Grenade  
 Haets
 Halva(19)  
 Chéhakol
 Hareng  
 Chéhakol
 Hareng fumé  
 Chéhakol
 Haricot blanc  
 Haadama
 Haricot blanc en sauce  
 Haadama
 Haricot rouge  
 Haadama
 Haricot vert  
 Haadama
 Hot dog avec un pain Hamotsi  
 Hamotsi
 Hot dog avec un petit pain Mezonot(20)  
 Mezonot
 Jus de fruits à l'exception du jus de raisin ou de tomate  
 Chéhakol
 Jus d'ananas  
 Chéhakol
 Jus de pamplemousse  
 Chéhakol
 Jus de pomme  
 Chéhakol
 Jus de pruneau  
 Chéhakol
 Jus de raisin  
 Hagafen
 Jus de tomate  
 Haadama
 Lait  
 Chéhakol
 Lait frappé  
 Chéhakol
 Lait glacé  
 Chéhakol
 Laitue  
 Haadama
 Langue de bœuf ou de veau  
 Chéhakol
 Légume sec  
 Haadama
 Légume vert  
 Haadama
 Lentille  
 Haadama
 Limonade  
 Chéhakol
 Macaron  
 Chéhakol
 Macaroni  
 Mezonot
 Macédoine de fruits, pour la plupart de l'arbre  
 Haets
 Macédoine de fruits, pour la plupart de la terre  
 Haadama
 Maïs en épi  
 Haadama
 Mandarine  
 Haets
 Marron  
 Haets
 Marshmallow  
 Chéhakol
 Matsa(21)  
 Hamotsi
 Matsa aux œufs(22)  
 Mezonot
 Médicaments ayant un bon goût  
 Chéhakol
 Melon  
 Haadama
 Menthe  
 Chéhakol
 Miel  
 Chéhakol
 Millefeuilles  
 Mezonot
 Mûre(23)  
 Haets
 Myrtille(23)  
 Haets
 Navet  
 Haadama
 Noisette  
 Haets
 Noix  
 Haets
 Noix de cajou  
 Haets
 Noix de coco  
 Haets
 Nouille  
 Mezonot
 Œuf cru, bouilli ou frit  
 Chéhakol
 Oignon cru  
 Haadama
 Olives mûres ou préparées  
 Haets
 Omelette au riz(11)  
 Chéhakol
 Omelette au pain  
 Hamotsi
 Omelette aux pâtes  
 Mezonot
 Omelette aux pommes de terre  
 Chéhakol
 Orange  
 Haets
 Orge perlé : à manger pendant le repas, après avoir dit  
 Hamotsi
 Pain à base d'une des cinq céréales  
 Hamotsi
 Pain à l'oignon  
 Hamotsi
 Pain complet  
 Hamotsi
 Pain de dattes  
 Mezonot
 Pain de seigle  
 Hamotsi
 Pain italien  
 Hamotsi
 Pain perdu  
 Hamotsi
 Pamplemousse  
 Haets
 Pastèque  
 Haadama
 Patate douce  
 Haadama
 Pâte  
 Mezonot
 Pâte au fromage  
 Mezonot
 Pâte à tarte  
 Mezonot
 Pâté de foie  
 Chéhakol
 Pêche  
 Haets
 Pelure d'orange confite  
 Haadama
 Petit lait  
 Chéhakol
 Petit pain  
 Hamotsi
 Petit pain confectionné avec du jus de fruits(24)  
 Mezonot
 Petit pois  
 Haadama
 Pistache  
 Haets
 Pizza(25)  
 Mezonot
 Poire  
 Haets
 Pois chiche  
 Haadama
 Poisson  
 Chéhakol
 Poisson pané(14)  
 Chéhakol
 Poivron farci avec de la viande  
 Chéhakol
 Poivron vert  
 Haadama
 Pomme  
 Haets
 Pomme cuite au four  
 Haets
 Pomme de terre cuite, écrasée ou frite  
 Haadama
 Pomme de terre en sachet, reconstituée(26)  
 Chéhakol
 Pomme de terre cuite et réduite en poudre(26)  
 Haadama
 Pop corn  
 Haadama
 Poulet  
 Chéhakol
 Prune  
 Haets
 Pruneau  
 Haets
 Pudding sans farine  
 Chéhakol
 Pudding au tapioca  
 Chéhakol
 Purée de pommes de terre  
 Haadama
 Quenelle de farine de Matsa  
 Mezonot
 Radis  
 Haadama
 Raisin mûr(27)  
 Haets
 Raisin sec  
 Haets
 Raisin sec enrobé de chocolat(28)  
 Chéhakol
 Ravioli cuit  
 Mezonot
 Rhubarbe cuite  
 Haadama
 Riz(11)  
 Chéhakol
 Salade d'œuf  
 Chéhakol
 Salade de chou et de carotte râpée  
 Haadama
 Salade de concombre  
 Haadama
 Salade de légumes  
 Haadama
 Salade de pommes de terre  
 Haadama
 Salade de thon à la mayonnaise  
 Chéhakol
 Salami  
 Chéhakol
 Sandwich au fromage  
 Hamotsi
 Sandwich aux œufs  
 Hamotsi
 Sandwich de galantine  
 Hamotsi
 Sandwich de poulet  
 Hamotsi
 Sandwich de saucisson  
 Hamotsi
 Sardine  
 Chéhakol
 Saucisse  
 Chéhakol
 Saucisson  
 Chéhakol
 Saumon  
 Chéhakol
 Saumon fumé  
 Chéhakol
 Scarole  
Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 23:03

 

   
 

Vous pouvez utiliser notre calendrier perpétuel pour calculer votre date d'anniversaire.Si la naissance

à eu lieu après la tombée de la nuit il faut ajouter un jour.

 
     

Votre anniversaire est important !

II marque le début de votre vie. Et leTalmud nous dit que ce jour-là,notre âme brille plus fort encore et nous transmet une puissance nouvelle.

II y a 13 ans, en hommage à son épouse, la Rebbetsen Haya

Mouchka , le Rabbi de Loubavitch lançait la campagne :

"Célébrez votre anniversaire "

Pour tout cela, votre anniversaire est un jour propice à la

réflexion.

C'est le moment de penser à vous-même, à vos actes,

à vos décisions, à votre famille, à vos amis, au rôle et

à la place que prend la Torah dans votre vie.

Votre anniversaire est VOTRE JOUR. Préparez-le.

Préparez-vous à le fêter avec tous ceux qui vous sont chers.

Ce jour-la, remerciez D.ieu par une prière, donnez la Tsedaka,

renforcez votre étude de la Torah, récitez des Psaumes de

David...

Mettez en oeuvre les bénédictions du moment!

 
     
     
 
Les coutumes de l'anniversaire :

1. On montera à la Torah le Chabbat précédant 1'anniversaire
et également le jour même, si c'est un jour où on lit la Torah.

2. On décidera d'améliorer l'accomplissement d'une Mitsva ou
d'en respecter une supplémentaire.

3. On étudiera le nouveau Psaume que 1'on commence à lire le
jour de son anniversaire et qui correspond à son age.

4. On fera un don supplémentaire à la Tsedaka, avant Cha'harit
et Min'ha. Si l'anniversaire est un Chabbat ou un jour de fête,
on le fera la veille et, si possible, également le lendemain.

5. On fêtera 1'anniversaire avec sa famille, ses amis en
remerciant D.
ieu. On dira à cette occasion quelques mots de Torah.

6. On ajoutera à la prière (en disant des Tehilim), à 1'étude
de la Torah
    et aux bonnes actions.

7. On réservera un moment pour soi-même où 1'on évoquera
ses souvenirs. On fera le point sur son comportement de
1'année passée et l'on prendra la résolution de réparer
ce qui doit 1'etre.

8. II est bon de réciter la bénédiction Chehe'hyanou en
consommant un fruit nouveau ou en portant un vêtement neuf.
 
     
 

La date de votre anniversaire est déterminée par le calendrier

juif.

Elle ne correspond pas à votre date civile, car le calendrier

habituel est fondé sur l'année solaire alors que le calendrier

juif est lunaire.

 
     

 

     

 

   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 22:59

 

 
     
La Mézouza    


La Mitsva de Mézouza nous indique clairement que synagogue et la maison d'étude ne sont pas les seuls endroits saints. Bien au contraire, notre foyer peut et doit être un sanctuaire sacré.
La Mézouza, c'est ce petit rouleau de parchemin, sur lequel les caractères manuscrits ont une forme particulière, et que l'on fixe au fronteau droit de chaque pièce de la maison. C'est elle

qui symbolise la sainteté du foyer juif. Elle manifeste que D.ieu veille sur cette maison et sur tous ceux qui s'y trouvent.
Elle rappelle à celui qui entre que «cette demeure est un sanctuaire de D.ieu».
La Mézouza contient deux passages de la Bible qui mentionnent ce commandement :

«Chéma» et Véhaya» (Deut. 6:4-9; 11:13-21).
«Chéma» affirme le principe de l'unité de D.ieu et rappelle notre devoir éternel et sacré de ne servir nul autre que Lui.
«Véhaya» exprime la promesse de D.ieu de nous récompenser parce que nous aurons respecté les préceptes de la Torah, et de nous rétribuer selon nos actes si nous leur avons désobéi.
Au verso du parchemin apparaît le nom de D.ieu CHADAI. Ce nom correspond aux initiales de trois mots en hébreu : Chomer Daltot Israel,c’est-à-dire Gardien des portes d'Israël».:

     
Comment la poser?    

Avant de fixer une Mézouza à sa porte, il faut dire la bénédiction suivante :

Barou’h Ata A-do-naï Elo-hénou Mélé'h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou

Likboa Mézouza.
Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as sanctifiés par Ses Commandements

et nous as ordonné de fixer une Mézouza.

Si l'on pose plus d'une Mézouza en même temps, on ne dira qu'une bénédiction.
La Mézouza doit être fixée :

> En position inclinée la partie supérieure vers l'intérieur de la pièce.
> A la droite de la porte, dans le sens de l'entrée.
> En bas du tiers supérieur de la hauteur de la porte.(1)
> Sur l'encadrement extérieur de la porte.


     
Quelques lois    


> La porte d'entrée n'est pas la seule porte de la maison où une Mézouza doit être posée.

En effet, il faut fixer une Mézouza à la porte de chacune des pièces de la maison mesurant au moins quatre coudées sur quatre (une coudée correspond à environ 50 cm).
> Si la superficie de la pièce dépasse 16 coudées carrées, alors que sa largeur est inférieure à quatre coudées, on posera une Mézouza sans dire de bénédiction.
> On ne met pas de Mézouza à la porte d'une salle de bains.
> Une maison, ou un appartement, que l'on prend en location ne réclame de Mézouza qu'au bout de 30 jours. Cependant, en Israël, il faut poser une Mézouza immédiatement, y compris

dans ce cas.
> S'il n'y a pas réellement de porte mais seulement une ouverture, il faut fixer une Mézouza mais sans dire la bénédiction.
> On a l'habitude de poser la main sur la Mézouza en entrant et en sortant. Pour la prière avant d'aller dormir, juste avant de se mettre au lit, on a l'usage de faire de même.
> La Mézouza peut être posée le jour ou la nuit tous les jours de la semaine sauf Chabbat et Yom Tov.
> La Mézouza peut être posée par un homme ou bien par une femme.
> Une Mézouza doit être vérifiée au moins deux fois en sept ans. Il vaut pourtant mieux le faire plus souvent.
De toutes les manières, cette vérification doit être effectuée par une personne qualifiée.

     
Une double protection    

Le roi David dit dans les Psaumes : «D.ieu te gardera quand tu sortiras et tu entreras, aujourd'hui et pour toujours ». Ainsi, D.ieu protège l'homme qui se trouve dans la maison.

Mais Il le protège aussi quand il sort de chez lui, par la Mézouza fixée à sa porte.
Le Talmud nous rapporte l'histoire de Rabbi Yéhouda Hanassi (le «Prince»). Il nous raconte qu Artaban, le roi des Parthes, voulut lui offrir un cadeau. Il lui envoya une perle magnifique.

Rabbi Yéhouda, pour le remercier, lui fit porter également un cadeau : une Mézouza. Le roi pensa que Rabbi Yéhouda se moquait de lui; il lui dit :
«Ton cadeau est une offense! Je t'ai envoyé un présent d'une valeur inestimable, et toi, tu me fais porter une babiole insignifiante!» Rabbi Yéhouda lui expliqua alors :
«La perle que tu m'as envoyée est si précieuse que je dois la mettre sous bonne garde. Mais le cadeau que je t'ai
offert, au contraire, te protège constamment, même pendant ton sommeil!»
Le Talmud nous raconte qu'un personnage important de l'Empire Romain, Onkélos, fils de Kalonimos, s'était converti au judaïsme. Cela avait tant soulevé la colère de César qu'il lui envoya une troupe de soldats chargés de le «ramener à la raison». Mais Onkélos parvint à les persuader de se convertir à leur tour. César décida d'envoyer un autre groupe. Mais il les mit soigneusement en garde, leur ordonnant de refuser toute discussion avec Onkélos.
Les soldats arrêtèrent ce dernier et voulurent l'amener à César. Mais, Onkélos, à la porte de sa maison, mit la main
sur la Mézouza et sourit. Les soldats demandèrent une explication. Onkélos leur dit :

«Habituellement, les rois restent au fond de leur palais et leurs serviteurs doivent, au-dehors, monter la garde. Mais notre Roi, le Roi de l'univers, laisse Ses serviteurs

dans leur maison et c'est Lui Qui veille à l'extérieur». Les soldats décidèrent aussi de se convertir.

     

Il ne faut acheter une Mézouza que d'une personne de toute confiance.Car il faut être sûr que le parchemin qu’elle contient a été exactement manuscrit par un Sofer (scribe) qualifié

ou qu'elle lui a été commandée directement.
Malheureusement des Mezouzot mal écrites ou même IMPRIMEES (!) ont inondé le marché, en particulier dans notre pays. De telles Mezouzot NE SONT PAS cachères et ne doivent pas

être utilisées !
Pour remédier à cette situation, le Beth Loubavitch a créé, depuis plusieurs années, un centre

de vérification. Un Sofer qualifié est à votre disposition.Si vous désirez plus de renseignements ou si vous avez besoin d'aide pour vous procurer une Mézouza, n'hésitez pas à nous téléphoner ou à nous écrire :

nathanrubben@neuf.fr
  Tél. : 06 16 97 18 44

     
Version PDF imprimable de ce guide  
Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 22:52

 

   
1)On dispose le Tefiline du bras sur le biceps gauche (droit pour un gaucher). La boîte est dirigée vers le cœur et le nœud coulant est fixé sur la boîte, Puis on dit :

BAROU'H ATA ADO-NAI ELO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VETSI-VANOULÉHANIA'H TEFILINE

Béni Sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de mettre les tefilines.
 
   

2)Ensuite, on serre la lanière, l'enroulant deux fois sur la boîte

(ce qui forme la lettre "Chine").

On fait ensuite sept tours autour de l'avant-bras. Le reste de la

lanière est enroulé autour de la paume.

   
3)On prend le Tefiline de la tête et on le met de manière que la boîte soit placée au-dessus du front, le nœud se trouvant juste au-dessus du cou. Si on s'est interrompu entre la mise du Tefiline du bras et la mise du Tefiline de la tête, on ajoute en mettant ce dernier :
BAROU'H ATA ADO-NAI ÉLO-HÉNOU MELE'H HAOLAM ACHERE KIDÉCHANOU BÊMITSVOTAV VÉTSIVANOU AL MITSVAT TEFILINE

Béni Sois-Tu Eternel notre D-ieu, Roi de l'Univers Qui nous a sanctifiés par Ses Commandement et nous a ordonné d'accomplir la mitsva des tefilines
 
 
   

Attention la boîte du Tefiline de la tête doit être pacée au-dessus

du front, de sorte que son

bord inférieur ne tombe pas au-dessous de la racine des cheveux,

et qu'elle soit centrée entre les yeux.

   
4)On déroule la lanière entourant la paume de la main.
   On en fait trois tours autour du majeur:
o le premier sur la phalange la plus proche de la paume,
o le second sur la phalange intermédiaire et
o le troisième à nouveau sur la première phalange. Le restant est enroulé autour de la paume
   
Avec les Tefilines, il faut, au moins, réciter:  

Chéma Israël Ado-naï Elo-hénou Ado-naïÉ'had
Barou'h chem kevod mal'houto léolam vaèd
Véohavta été Ado-naï Élo-hé'ha be'hol lévav'ha ouve'hol

nafché'ha ouve'hol méodé'ha véhayou

hadevarim haélé achère Ano'hi métsavé'ha hayom al

lévav'ha. Véchinantam lévané'ha védibarta

bam béchivté'ha bévété'ha ouvlé'hté'ha vadéré'h

ouvcho'hbé'ha ouvkou-mé'ha oukchartam léot

al yadé'ha véhayou létotafote bène éné'ha.

Ou'htavtam al mézou-zotte bété'ha ouvicharé'ha.

   
RAPPELS

-Chaque homme met les Tefilines à partir de 13 ans. On a

l'usage d'y habituer le jeune garçon

quelques semaines avant qu'il   atteigne cet âge.

-On met les Tefilines chaque jour, sauf Chabbat et les jours de

Fêtes,

-On les met sur le bras gauche et la tête.

-Les Tefilines doivent être revêtus au début de la prière du matin.

Toutefois si, pour une raison

quelconque, il n'a pas été   possible de le faire le matin,

on peut les revêtir plus tard dans la journée.

Mais les Tefiline doivent être mis avant le coucher du   soleil.

-Les lanières, tant du bras que de la tête, doivent toujours être

placées le côté noir vers l'extérieur.

On ne doit pas s'interrompre   par la conversation ou par des

gestes pendant que l'on est occupé à

mettre les Tefilines.


-Le gaucher (s'assurer que dans ce cas on peut se considérer

comme tel auprès d'un rabbin compétent)

mettra le Tefiline sur le   bras droit.

-Les Tefilines doivent être posés sur le bras et la tête nus.

-Les Tefilines doivent être maniés avec respect,

-Les Tefilines doivent être vérifiés au moins deux fois en sept ans.

-Cette vérification ne peut être effectuée que par une personne

qualifiée.

 

Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 22:41

educberceau

    En hébreu ‘Hinou’h (éducation) et ‘Hanoucca (inauguration) ont la même racine,

ce qui signifie que l’éducation doit être ressentie comme une inauguration constante :

c’est un don d’énergie et de lumière que l’enfant emmagasine et qu’il mettra à profit

le moment venu.

   Le Rabbi de Loubavitch souligne que l’éducation de l’enfant commence très tôt,

même avant sa conception, à travers l’observance, par le couple, des lois de pureté

familiale.

    Il souligne le fait que l’éducation d’un jeune enfant est comparable à la plantation

d’une semence. Mais il ne s’agit pas de la culture facile d’une simple plante.

Cela correspond plutôt à élever des arbres fruitiers potentiels, qui produiront

générations sur générations de leur propre espèce.

   De plus, une jeune plante ou une semence durant son processus de croissance

requiert beaucoup d’attention. Un petit supplément d’attention à un stade précoce

a un effet démultiplié dans le produit final.

 

Le “Chir Lamaalot” c’est le Psaume 121, du livre de Téhilim du roi David et d’autres textes.

   Ce Psaume affirme notre confiance absolue en Lui, car Il protège notre vie, à chaque instant, et c’est de Lui que vient notre seule aide.

   Le peuple juif a toujours recherché l’aide divine dans les moments difficiles. Ainsi, pendant de nombreuses générations, les femmes juives respectèrent la coutume de placer un “Chir Lamaalot” dans la maison et le berceau du nouveau-né pour le protéger, ainsi que sa mère, en particulier lors de la naissance.

   Le Rabbi de Loubavitch (dans un discours du 19 Kislev 5747) releva que depuis que les femmes accouchaient à l’hôpital, cette coutume avait été quelque peu oubliée.

   Or, nous avons toujours le même besoin de Protection Divine lors d’une naissance. Cette idée est du reste soulignée par le Talmud (traité Bera’hot p. 54b) : trois personnes nécessitent une protection particulière, parmi elles figure la mère qui vient d’accoucher.

   Si les versets du “Chir Lamaalot” sont présents avant même l’accouchement, ils auront certainement le mérite d’invoquer la bénédiction divine, afin que tout se passe facilement et sans complication.

   Les futures mamans seront ainsi entièrement rassurées. Or l’état d’esprit de la mère joue un rôle prépondérant en obstétrique, où la moindre angoisse est nocive.

   Le Rabbi a également souligné qu’il était très important que le “Chir Lamaalot” soit introduit dans la salle de travail (ceci en accord avec la loi juive, c’est pour cela qu’on le glissera dans une enveloppe) ; puis, après la naissance le “Chir Lamaalot” sera placé dans le berceau de l’enfant, de préférence à un endroit où celui-ci le voit.

   En effet, tout ce qu’un bébé d’un jour voit ou entend affectera sa personnalité par la suite. Ainsi la première chose que le bébé verra sera un texte saint.

   Le “Chir Lamaalot” fera partie de son éducation. Pour cela, quand le bébé rentrera dans sa maison, on prendra soin d’accrocher un “Chir Lamaalot” sur un mur de sa chambre et d’en mettre un dans son berceau.

   Entourer un enfant d’objets saints, c’est en réalité augmenter les bénédictions qui l’aideront à réussir dans la vie. Ainsi, les parents auront le grand mérite d’élever leur enfant dans la Torah, de le conduire au mariage et dans les bonnes actions.

   Le “Chir Lamaalot” permettra donc au bébé d’avoir une bonne et longue vie.

   Les sources de cette coutume remontent très loin ; on en trouvera les références précises dans les ouvrages suivants : Raziel Hamala’h, Tichbie, Edout Leisraël, Keter Chem Tov, Segoulot Israël.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Un Jour Une Halakha de Rubben Salfati
  • : Bienvenue sur le site de halakha créé par Rubben Salfati. Vous pouvez consulter des halakhotes et les imprimer gratuitement Un jour une halakha( devise du site). Ce site est mis a jour chaque jour avec une halakha. Vous pouvez me contacter a l'adresse suivant: rubbensalfati@gmail.com
  • Contact

Partenaires Officiels

Site de Ventes d'accessoires

          (telephone etc...)
http://a3.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/528597_221268904643033_117949288308329_269658_902387695_n.jpg

 

 Les-Jardins-du-Tov.JPG


Halakha Par Mot Clef

Emil Zrihan - Ashkélon

Emil Zrihan - Habibi Dyali

Emil Zrihan -Bin El Barah Oul Youm
Emil Zrihan - Ana Dinih Din Alah
By    Rubben Salfati